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| La petite Summer attend le diable à l'accueil, merci. [ Chant des Morts ] | |
| | Auteur | Message |
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Mélodie Funeste
Nombre de messages : 118 Age : 28 Date d'inscription : 11/10/2008
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| Sujet: La petite Summer attend le diable à l'accueil, merci. [ Chant des Morts ] Sam 28 Nov - 19:44 | |
| "Le diable serait prié de venir chercher Summer pour l'emmener en enfer, merci. Et s'il pouvait la faire sortir d'ici ça serait bien aussi."
Clac, clac, clac. Les pas de Summer résonnaient dans l'Eglise. Clac, clac. L'Eglise était vide à cette heure-ci. Les bancs, tous bien rangés, attendant des gens qui viendraient poser leur postérieur dessus, étaient vides, et attendaient. Jusqu'à ce qu'elle entre et qu'elle se mette à marcher, doucement dans l'allée. L'imposante construction déserte pointait au-dessus de la ville, étendant autour d'elle l'aura protecteur du Divin. Mouais, enfin ça, c'est ce que racontent les légendes et autres histoires fabuleuses des vielles dames avec de faux cheveux gris. Elle, qui se trouvait dans ce batiment, ne se sentait pas du tout protégée. Au contraire, l'écho qui emplissait la pièce à chacun de ses nouveaux pas, avait plutôt tendance à lui faire peur. N'importe qui pouvait s'être caché dans cette église. Tiens par exemple, là, appuyé contre le renfoncement du mur, elle n'aurait pu le voir, si elle avait regardé droit en face pour voir vers quel endroit elle se dirigeait. Et là, sous le renfoncement du banc, quelqu'un pouvait s'être allongé en dessous, quelqu'un du genre psychopathe en fuite qui aurait eu la bienveillante idée, un matin, de tuer quelqu'un, la première personne qui entrerait dans cette église. Ho que oui, Summer se sentait très vulnérable. Trop, à son goût. Clac, clac. Summer longeait toujours les bancs de bois. Elle était toujours seule. Parvenue devant l'estrade, elle s'arrêtait. Devant elle, sur la table, un cierge brûlait. Il était seul, dressé face à l'église, face à la porte de cette dernière. Il brûlait, depuis déjà une vingtaine de minute, à en juger par la taille de ce cierge, et la quantité de cire fondue déposée dans la coupelle. Il était seul, et Summer sentait la chaleur de cette flamme, elle voyait de son oeil gauche la couleur orange du feu qui dansait devant elle, et elle sentait l'odeur des bougies soufflées lors d'un anniversaire. Ce cierge lui faisait pitié. Il était symbole de l'espoir. Mais quel espoir ? Un espoir de salut, de grâce de Dieu ? Quel espoir y avait-il dans ce monde gris, froid ? L'espoir de mourir le plus rapidement, pour ne plus voir ces horreurs se dérouler sous nos yeux ? Il n'y avait plus d'espoir. C'était fini. Il n'y avait plus d'espoir. Summer leva son bras gauche. Gardant sa paume à distance, elle passa sa main au dessus de la flamme. Juste pour sentir la chaleur une dernière fois. Et d'un geste assuré, ferme, elle empoigna le cierge, et souffla la flamme. Cette dernière s'éteignit. La jeune fille laisse tomber le cierge par terre. « Voilà pour l'espoir. » murmura t-elle dans un souffle. Sans même adresser un regard à la beauté des vitraux, elle fit demi-tour. Elle n'aimait pas l'idée que quelqu'un puisse entrer alors qu'elle tournait le dos à la porte. Ca lui faisait peur. Oui elle avait peur. Elle luttait pour sa peau, seule chose qui comptait. Sa vie, un point c'est tout. Rien d'autre, elle était égoïste, et la seule personne en qui elle avait confance, c'était elle-même. Alors elle s'efforçait depuis toujours de sauver sa peau. Elle tourna le dos à la table et au cierge éteint et reprit sa marche, vers la sortie. Elle avait atteint le 10ème rang quand elle s'arrêta. Elle se figea sur place, sans raison apparente. Son instinct de féline lui chuchotait quelque chose. Dehors. Quelque chose. Mais quoi ? Boarf, elle verrait bien. Ca pouvait être autant un vieux papi avec sa pipe qu'un tueur à gage. D'ailleurs ces derniers courraient les rues. Bientôt, ils finiraient par s'éliminer entre eux. Et puis de toute façon, Sum' n'avait aucune envie de mourir. Elle reprit sa marche vers la sortie, nullement troublée, comme si cet instant de réflexion n'avait jamais existé, comme si personne ne se trouvait derrière la grande porte, gardienne du sanctuaire, de Son sanctuaire. En plus, elle n'était même pas sûre qu'il y avait quelqu'un. Stupide idée. Parvenue à le porte, elle attrapa la poignée, sa manche couvrant ses doigts. Non, elle n'était pas paranoïaque des microbes. Tomber malade, elle s'en fichait, elle guérirait. Super-système immunitaire la sauverait. Au pire, elle passerait quelque jours de repos, et pourait même simuler un peu. Les repas étaient gratuits dans un hotêl ... Non ? Enfin bref, elle n'avait pas peur des microbes. Elle faisait juste très attention aux lieux dans lesquel elle se rendait. Ses empreintes ne devaient pas apparaître sur la poignée de la porte. Pre précaution. Elle n'aimait pas l'idée de ces choses qui pouvait la trahir. Acide désoxyribonucléique. Fichetrement compromettant. Alors elle faisaitt attention. Armée de sa manche, elle ouvrit ainsi la porte. Il avait bien quelqu'un derrière.
Et ce n'était pas un vieux papi venu se confesser, elle en était certaine. Même si parfois les apprences pouvaient être trompeuses.
Cette personne lui était inconnue. Si elle avait croisé quelqu'un comme ça, elle s'en serait souvenue. Il était grand, plus grand qu'elle. Ses cheveux, noirs comme la nuit, mi-longs, semblaient s'être ordonnés dans une pagaille apparemment organisée. En d'autres termes, un joyeux bordel, un désordre ordonné. Musclé, Summer ne donnait pas chair de sa peau s'il décidait de la frapper, sous l'afflux d'une pulsion meurtrière. Même si elle savait se défendre, il était dort, plus fort qu'elle. Mais ses muscles ne lui faisait pas peur. Le sandwich qu'il avait à la main non plus. S'il servait de projectile, elle se retrouvrait juste tartinée de beurre, avec un goût amère de jambon et des miettes partout dans les cheveux. Il lui tournait le dos, et elle ne voyait pas son visage. Et ça, c'était vraiment ce qu'elle trouvait le plus inquiétant. | |
| | | Chant des Morts
Nombre de messages : 58 Age : 27 Date d'inscription : 28/04/2009
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| Sujet: Re: La petite Summer attend le diable à l'accueil, merci. [ Chant des Morts ] Mar 1 Déc - 15:18 | |
| Il soupira. Il était fatigué. Il sortait à peine d'un contrat qui contrairement à son habitude avait foiré même si il avait quand même réussi à coller un balle dans la tête de l'autre con. Sa cheville le faisait souffrir. L'homme qu'il devait assassiner savait courir mais n'avait apparemment compris que cela ne servirait à rien. Ce crétin avait quand même réussi à le faire rentrer dans un couloir de mur en béton séparé de à peine soixante-dix centimètre et qui servait, en bonus, de dépotoir à ordure. Les poubelles sa existe merde. Et courant donc dans cette déchèterie, il se vit se ramasser la gueule par terre, la tête dans les ordures. Quelqu'un, on ne sait pas qui mais mieux vaut pour lui, avait eu le bonne idée de balancer un tas de ferraille rouillée n'ayant toujours rien à faire là. William avait eu la chance de se prendre le pied droit dedans. Une douleur lancinante lui traversa le pied, rien que y penser le faisait souffrir. Il apprit plus tard par un médecin qu'il c'était fait une entorse. Furieux, il s'était relevé et avait fini par achever sa mission en boitant et insultant tout ce qui lui passait sous la main ou à coté de la main. Il l'avait poursuivit pendant quelques heures dans les rues de la grande ville et pan. C'est dans une impasse ténébreuse il l'avait trouvé. Qui s'inquiéterait d'un cadavre de plus ou de moins ? en ces temps d'ombres personne ne se souciait de personne, juste de leur petit moi, lui le premier. Dissimulé par un jean usé et une paire de baskets noires une attelle soutenait sa cheville. On lui avait prescrit du repos et quelques anti-douleur qu'il avait jeté à la poubelle dés qu'il était sortit du cabinet blanc et propre. Ce n'était pas un grand viril, il aurait mal, il le savait très bien. Mais il refusait de prendre ces espèces de drogues qui une fois qu'on y a gouté on ne peux plus s'en défaire, comme un chien et sa laisse. Ce n'était pas un chien.
Il avait passé la journée chez lui. Il s'y ennuyait comme un rat crevé d'une indigestion de camembert pourri au fond d'un caniveau entrain de se faire bouffé par ses propres congénères . Abandonnant le canapé et la télévision, il était parti faire un tour. Il était lent. William insulta mentalement tout les bouts de ferraille de la terre. Sans s'en rendre compte, il s'était rendu jusqu'à un édifice plutôt incongru dans ce monde de haine et de noirceur. Une église. Il s'assit sur les marches, le regard brumeux. Un endroit où l'espoir règne encore. Les passants se faisaient rares et aucun d'entre eux n'entra dans le lieu de culte. Ils y croient en dieu dit donc. Lui non plus. Parler dans le vide à une personne sois-disant ressuscitée totalement invisible ne l'attirait pas plus que ça. Surtout qu'il fallait vraiment être idiot pour penser que l'on peut revivre. Si un mec de quarante ans avait réussi à revenir des morts il y à deux milles ans alors pourquoi nous on ne peux pas le faire tout de suite maintenant ? Hein. Et on en passe. Jamais il n'avait été baptisé ou quoique se soit. En fait, il n'était jamais rentré dans l'un de ces bâtiments ou du moins n'en avait pas le souvenir. Cette religion servait tout de même à quelque chose. Lui indiquer l'heure. En dehors de ses missions il ne mettait jamais de montre. Il trouvait ces objets disgracieux mais pratiques. Il se munissait de l'un deux avant chacun de ses départs. Hélas par un hasard... hasardeux il les perdait très souvent. Le soleil était à son zénith et aucun nuages ne venait assombrir son éclat. En haut la cloche bougea lentement, de plus en plus vite. Premier coup. Les murs tremblèrent. Deuxième coup. Ses tympans hurleraient s'ils avait une bouche et des cordes vocales. Troisième coup. Ainsi de suite jusqu'au douzième. Se fut le silence.
Son estomac grogna. Il ronchonna. Pourquoi son corps ne le laisserait pas un peu tranquille ? Il repaira un camion bar au coin de la rue. Le jeune homme se leva, il chancelât un instant. Le guerrier resta sur place quelques secondes sur place, laissant à son centre de gravité le temps de s'adapter à sa nouvelle position. Il parcouru les deux cents mètres le séparant du vendeur de sandwich en s'appliquant à ne pas boiter pour ne pas avoir l'air ridicule. Quelques minutes plus tard il se retrouvait à nouveau sur l'escalier de l'église avec cette fois ci, un magnifique jambon beurre dégoulinant de mayonnaise entre les mains. Il pencha sa tête vers le bout de pain, ouvrit légèrement la bouche puis à la dernière seconde il se ravisa. Un haut-le-cœur vint marquer son dégout. Rien que l'odeur du truc lui avait coupé la faim. William regretta les quelques pièces qu'il avait dépensées pour une telle merde, il aurait préféré les garder pour autre autre chose de plus utile. Tout à coup la porte du monument grinça. Le bruit qu'elle produisit lui rappela le style de scènes ou le grandméchantdelamortquituetout débarque et que lajeunefilleenfleuregentilleentraindechialer hurle de terreur. Le genre de trucs qui le faisait bien rire. Si tout les gens qu'il devait tuer était comme ça il serait en vacances plus souvent mais le jeux perdrait toute sa saveur. La porte continua son chemin, l'odeur d'une fille parvint à ses narines étonnamment développées, chose dût à son apparence de chat. Il se retourna, faisant pivoter ses épaules en direction de l'inconnue. Le sandwich se vit légèrement écrasé, pas trop, il pourrait se salir.
Serait-tu lajeunefilleenfleuregentillequinechialepastoutdesuite ? [Pas d'inspi' T_T] | |
| | | Chant des Morts
Nombre de messages : 58 Age : 27 Date d'inscription : 28/04/2009
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| Sujet: Re: La petite Summer attend le diable à l'accueil, merci. [ Chant des Morts ] Dim 31 Jan - 14:44 | |
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