Chant des Morts
Nombre de messages : 58 Age : 27 Date d'inscription : 28/04/2009
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| Sujet: Live always, for day, that it.[Libre] Lun 7 Déc - 19:59 | |
| Le sol trembla. Il arrivait. Le flot de personne s'intensifia. C'était comme une fourmilière, toutes les petites ouvrières se précipitaient dans un sens ou dans l'autre, bousculant, bavassant, s'arrêtant sans prévenir pour regarder l'affiche du prochain film à la con où des milliers de petits idiots se précipiterons juste pour voir leur acteur préféré entrain de courir à une vitesse totalement improbable , et ben oui si l'acteur n'a pas de super pouvoir, il est forcément nul et on se rabat sur le celui de la salle d'à côté, sans même parler des cris de rage quand ce fameux acteur fait quoique ce soit qui puisse dire que son personnage à des sentiments pour une autre pouffiasse. Jamais cela ne s'arrêtait, les fourmis trouvaient toujours quelque chose à faire, une raison pour bouger ou pour déranger l'équilibre du silence.
Un engin aux allures délabrés s'arrêta dans un bruit capable de rendre sourd plusieurs chats. Les portes s'ouvrirent avec un grand soupir. Une nouvelle vague de gens vint se rajouter à la mer déchainée par la tempête. Il n'y avait plus de courant, les flots allaient de toutes parts sans porter la moindre attention aux autres, se percutaient parfois, créant une gerbe de décibels contribuant à polluer encore plus l'environnement sonore qui n'était déjà pas beaucoup préservé par les machines. Toujours, encore, sans répit. On vous avez prédit des plages de sables blancs paradisiaques et silencieuse ? dommage, il ne faut jamais avoir confiance en un promoteur immobilier, sauf si évidement vous êtes trop bêtes pour voir dans quel piège vous vous enlisez jusqu'au cou. Rare sont les gens honnêtes.
Pourtant en plein milieu de tout cela, comme une bulle mise à part, un jeune homme, les yeux fermés. Il possédait des cheveux noirs en bataille, un visage fin et bien dessiné, sur lui, un manteau de couleur sombre semblant un peu grand pour lui mais qui ne l'était pas si l'on prenait le temps de plus l'observer, dessous un pull de cachemire noir a col roulé cachant la plus grande partie de son cou, un jean de bonne qualité juste un peu usé sur les bords et une pairs de bottes noires. Son regard ne tarda pas à se dévoiler. Il possédait deux yeux d'un gris acier totalement impassible. Il était sur un siège, le dos courbé, les coudes sur les genoux et le menton dans les mains entrain de regarder le sol fixement comme s'il était hypnotisé par la neige fondue qu'avait amené un passant avec ses chaussures, n'ayant pas vu l'intérêt de s'en débarrasser en entrant dans le passage souterrain. Il s'échappait de lui une sorte de mystère. Il paraissait en plein conflit mental enfin, c'est ce que l'on pouvait croire. Au contraire il jouissait d'un silence intérieur dont il essayait de se délecter autant qu'il le pouvait, ce qui n'était pas vraiment ni le moment, ni l'endroit.
Il se leva, essuya son pantalon. Il fit un pas, évitant la neige fondue. Mais d'un coup. Il s'arrêta. Il tourna furtivement la tête. Que ? | |
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