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 X. Don't think things will ever change, you must be dreaming.

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MessageSujet: X. Don''t think things will ever change, you must be dreaming.   X. Don't think things will ever change, you must be dreaming. Icon_minitimeDim 10 Mai - 21:44


    X. Don't think things will ever change, you must be dreaming.
    Leisha X Jûshi, one month after . . .
    Musique.


    Il était toujours tapie dans un petit coin de son cerveau, son nom. La pénombre bleuâtre de ses yeux, le dessin de ses os sous sa peau, et voilà que l’image très clair de ses traits lui revenait. Leisha soupira, clignant des yeux face au cadavre d’un homme à demi écroulé sur ses genoux. Et cette raclure aux maintes erreurs financières qui étaient venu crever à demi coucher sur elle… soirée de merde.

    Elle repoussa le type et les larges roues de son fauteuil vinrent écraser ses mains quand elle roula en direction de la bay vitré du bureau. A l’horizon, les buildings et les lumières de la ville de Tears Of Cats se reflétait dans la noirceur du canal qui traversait la ville. Son regard fut très vite tirer vers le bas, là où la circulation nocturne ne différait pas de beaucoup avec celle de la journée. L’impression de déjà vu fit faire à son cœur un douloureux bond dans sa poitrine. Ses mâchoires se crispèrent de la même façon que les muscles de ses cervicales, c’était vraiment une soirée de merde.

    La jeune femme se détourna rapidement pour s’avancer en direction du bureau et commencer le « sale boulot ». Se qu’elle décrivait par « sale boulot » était se qui n’avait rien à voir avec le fait de tuer, comme par exemple brûler des documents. Et bien sur les documents en question étaient toujours remarquablement bien caché lui donnant la perspective d’une nouvelle nuit blanche.

    Regard vague au décors, elle avisa le feu qui crépitait dans une luxueuse cheminée et une horloge dont le balancier émettait des tic tac régulier et agaçant. Minuit et trois minutes. Elle ouvrit sans grande conviction un tiroir, puis un second, ne prenant pas vraiment la peine d’en vérifier le contenu. Car c’était clair, rien que pour l’emmerder, ça n’y serrait pas. Elle continua à disloquer tout les tiroirs du bureau, le contenu venant s’étaler à ses pieds. En venant rejoindre ses petits compagnon, l’un des tiroirs en acajou émit un drôle de son qui attira son attention. Le ramassant, envoyant vol-dinguer les paprases qu’il contenait, elle s’aperçu qu’il sonnait creux. Un double fond, il y avait un double fond avec une épaisseur d’environ d’un centimètre, ça sentait les documents à brûler. Elle aurait bien balancer le tiroir au feu mais il fallait passé par la vérification. Peut patiente, elle tira de sa jarretière le silencieux dont elle c’était équiper ce soir là, envoyant une balle ce loger dans le fond du tiroir. Le trou béant laisser dans le bois, lui permit de retirer facilement la plaque supérieure à l’aide de ses ongles, dévoilant trois feuilles de papier soigneusement plier. Leisha n’avait jamais lu le contenu de se qu’elle brûlait, elle s’assurait juste que la date d’envoie, la signature ou le tampon en bas de la page correspondait avec celle stipuler dans son contrat du jour.

    Et c’était les bons. Regard à l’horloge qui indiquait minuit et sept minutes, puis elle roula doucement en direction de la sortie, écrasant la paprases tout comme le cadavre, balançant au passage les trois documents dans le feu. La flamme changea l’espace d’un cour instant de forme, crépita, avant de retrouver sa sérénité.

    Le trajet dans l’ascenseur du bâtiment désert lui paru duré une éternité, éternité pendant laquelle elle se retrouva pitoyablement au point de départ: Ce nom, ces yeux, ces traits… Quand elle était rentrée à la Klyucnykova le matin suivant « l’accident chrétien » elle s’était fait recevoir avec la mine cadavérique de son patron et son premier homme de main. Il ne lui avait pas fallu longtemps pour comprendre la raison de leur présence au pallier de ses appartements … il y aurait une sanction. Et il y avaient û des sanctions même. C’était que la Klyucnykova était d’une nature possessive et d’une autoritaire qui imposait des règles de fidélité et d’obéissance aveugle. Vous n’aviez pas de vie si vous aviez la Klyucnykova, la Klyucnykova vous suffisait. Après cinq jours de sanctions d’une imagination sadique, toute sa volonté c’était retrouvée réduite à néant, ou plutôt c’était totalement réduite à celle de la Klyucnykova. La perspective d’être un gentil chien-chien bien obéissant avait beau la dégoûtée elle avait consentit à rayer ce nom, ces yeux, ces traits de son esprit.

    Ne pense pas que les choses changeront un jour, tu dois rêver…

    Leisha était à présent dans la rue, errant lentement, hésitante à l’idée de rentrer à la Klyucnykova Compagny. Elle n’enfreignait pas les règles tant qu’elle rentrait à l’heure butoir, on ne lui poserait pas de questions tant qu’elle serrait à l’heure, pas comme la dernière fois en somme. Elle promena ses prunelles sur l’agitation de la vie de la nuit, observant les gens pressés qui croisaient sa route, tous lui prêtant plus ou moins attention. A croire qu’il n’avait jamais vu une femme en fauteuil roulant, portant une robe de sky rouge pétante . . . Il était minuit et vingt minutes quand elle passa devant le principale cimetière de la ville. Toute les routes et toutes les vies menaient à la tombe, alors pourquoi lui avait il fallu au bon dieu prendre ce putain de sentier parsemé par les nids poules et les flaques de boues que représentait sa misérable petit existence de merde ?Elle s’immobilisa à l’entrée, constatant que le cadenas sensé fermer l’accès au cimetière était rester ouvert. Quand un excès de philanthropie, ou tout simplement dans une autre dimension, elle aurait certainement prit quatre secondes de son temps pour le refermer. Mais cette nuit là, elle se sentait d’humeur à une petite promenade nocturne. Elle passa donc la large porte en fer forgée, la rabattant derrière elle dans une grincente supplication.

    Des tombes, des croix, des Jésus Christ et des Saintes Maries à tout va, un trop plein de symboles religieux pour un cimetière. Ca aurait dut se montrer plus simple, se montrer à l’image de la mort. Car à en voir tout ces fanfreluches laissait à penser qu’il y avait une échappatoire, une alternative à la fin. Les bipèdes étaient franchement pathétiques avec leur espoirs stupides . . .


Dernière édition par Over Dose le Mer 13 Mai - 14:25, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: X. Don't think things will ever change, you must be dreaming.   X. Don't think things will ever change, you must be dreaming. Icon_minitimeDim 10 Mai - 22:59

    Il se retourna pour la énième fois, agrémentant son geste d'un soupir de lassitude. Agrippa son oreiller. Le lâcha. Remonta les draps sur lui. Les rejeta. Se retourna encore. Grogna. Se retourna. Poussa un juron, puis se leva.

    Jûshi se redressa sur son lit, maudissant le con qui avait inventé les insomnies. C'était totalement... illogique. Il se couchait tard, se levait tôt. Se devait, en conséquence, d'être généralement fatigué, et de s'endormir plus que rapidement lorsqu'il se couchait. Ou, au moins, de s'endormir. Eh bien ce n'était visiblement pas le cas, car cela faisait plus de trois heures qu'il tentait vainement de trouver le sommeil. Si parfois il parvenait à ne plus penser à rien, il se plongeait alors dans une sorte d'état semi-comateux mais bel et bien conscient où il demeurait éveillé. En bref, c'était la merde. Il s'y était résigné : ce n'était pas cette nuit non plus qu'il allait atteindre son quota d'heures de sommeil. S'ébouriffant machinalement les cheveux, il finit par couler un regard vague en direction de la fenêtre qui laissait filtrer un indicible halo de lumière pâle dans sa chambre. Si là où il se trouvait, c'étaient plutôt les Ombres qui dominaient - et ce à tous les sens du terme -, au loin, la ville éblouissait les alentours de par ses lumières étincelantes et dorées. Clan de l'Etoile. Il se remémora sa rencontre avec l'autre deux semaines auparavant - quel hasard de merde, franchement. Au-delà, les terres de nouveaux sombres, la Rose des Vents. Aucun souvenir pour ce côté-là. Il leva les yeux vers le ciel. Pas un seul nuage pour venir entacher la nuit noire qui étendait son manteau au-dessus de la ville. Au milieu brillait une lune blafarde, une lune qui semblait le narguer. Et autour de cette lune moqueuse scintillaient les étoiles. Douloureux souvenir qui revint à sa mémoire, le déchirant de l'intérieur. Voilà qu'il faisait dans le sentimental.
    Il s'étira un bref instant, sentant ses cervicales craquer sous l'effort. Et se décida enfin à délaisser son matelas, à délaisser sa chambre pour aller dans le salon. Pas pour longtemps. Quand il n'arrivait pas à dormir, deux choix s'offraient à lui : le premier était de se vautrer sur son sofa bien aimé et de se gaver d'émissions et de films en tous genres jusqu'à frôler l'overdose télévisuelle. Le second était d'aller prendre l'air. Entre les deux mon coeur balance. Soit, je choisis le second.
    Planté au milieu de ce qui constituait la salle principale de son appartement, il attrapa une chemise blanche qui l'attendait sur une chaise. Prit son bonnet au passage, abandonnant l'idée de se promener avec ses deux écharpes ce soir-là : il faisait bien trop chaud pour qu'il se risque à une pareille expérience, et cela le désolait. Aujourd'hui, il ferait dans le sobre.

    Quittant l'appartement après y avoir enfilé deux tours de clef, il s'enfonça dans le chaos urbain, une cigarette fichée entre les lèvres. Des hommes se terraient dans les coins, cachés dans l'ombre. Il y avait ici un héroïnomane totalement défoncé. Là, deux adolescents qui s'évertuaient à en lyncher un autre. Une bande de clochards qui se chauffaient au coin d'un feu improvisé dans un vieux baril rouillé. Quelques groupes qui discutaient. Tous menaient leur vie de débauche dans leur coin, tous vaquaient à leurs traditionnelles occupations. La banlieue. C'était toujours le même refrain.
    Après une vingtaine de minutes de marche, il finit par abandonner les bas quartiers pour pénétrer dans un endroit un peu plus moderne. Mieux fréquenté. On passait du jeune en sweat-shirt avec sa capuche rabattue sur la tête à la jeune femme en tailleur lunettes, à l'homme avec son attaché-case. Un peu plus loin, ce n'étaient plus les affaires mais l'amusement qui menait la danse. D'autres groupes de jeunes en tenues excentriques, parfois bourrés. Des racoleuses, des types qui vont voir les racoleuses. Des panneaux lumineux, de la musique. La vie urbaine. La vie moderne. Et cela contrastait franchement avec la misère qu'il avait quitté un peu plus tôt, où tout n'était que silence parfois entrecoupé de quelques bribes de conversations, d'un hurlement ou du crépitement d'une flamme que l'on tente désespérément de préserver. Ici, c'était Miami. Là d'où il arrivait, c'était Death Valley. L'atmosphère était toute autre.
    Observant silencieusement le monde qui évoluait autour de lui, il délaissa la grande rue pour s'éloigner de tout ce vacarme et arriver dans un endroit plus calme. Il continua sa progression en un crescendo inversé, se retrouvant finalement à longer une muraille de pierre sombre. Quelques criquets chantaient. Il n'y avait personne.

    La muraille laissa bientôt place à une haute grille en fer forgé. Il regarda sur la gauche. Une étendue herbeuse jalonnée de stèles funéraires. Le Cimetière. Il jeta un regard furtif en direction du ciel, et bifurqua brusquement pour pénétrer dans l'Antre des Morts une fois la porte atteinte : celle-ci était entrouverte.
    Sans vraiment y prendre garde, il longea immédiatement le sentier principal, pour tourner et s'éloigner parmi les pierres tombales après quelques dizaines de mètres. Son inconscient connaissait parfaitement le chemin, et il n'avait même pas besoin de réfléchir pour s'y retrouver parfaitement. Il passa au pied d'un vieux chêne croulant. Marcha pendant encore cinq bonnes minutes. Tourna à gauche. Et s'arrêta finalement devant l'une des tombes présentes. Il n'y avait là aucune forme d'excentricité, elle était simple, rectangulaire, claire. Quelques paroles gravées en la mémoire d'un défunt. Il y avait quelques fleurs. Peut-être que quelqu'un avait pensé à elle... ou avait eu pitié de sa tombe désespérément déserte.
    Jûshi eut envie d'allumer une nouvelle cigarette, ayant laissé choir sur le bitume la première depuis un certain temps déjà. Il ne s'exécuta cependant pas, se contentant de contempler indéfiniment le maigre édifice - si on pouvait le qualifier comme tel.

    " J'ai rien amené, désolé. "


    Eh oui. Il parlait à un caillou. Jûshi parlait à un caillou - taillé de jolie façon, certes, mais cela demeurait un caillou. C'était une scène qui pouvait prêter à rire tant elle était étonnante, mais c'était bien la réalité. Il savait que cela était sans doute ridicule. Si certains chats croyaient en un Clan suprême où demeuraient les morts, lui ne pensait pas vraiment qu'une telle chose existe. Cela n'expliquait pas les rêves que pouvaient faire les Guérisseurs, mais il imaginait avec difficulté un monde au milieu des étoiles où tous pourraient vivre en paix. Et puis, la vie éternelle, ça devait vite devenir chiant, au bout du compte.
    Néanmoins, il s'était jadis accordé la faiblesse de s'adresser ainsi à elle, et continuait d'ailleurs à le faire, l'instant même en était la preuve. C'était franchement pathétique, mais c'était comme ça. Et ça ne changerait sans doute pas de sitôt, car même dans la mort, elle restait importante à ses yeux. Et cette importance, il la lui prouvait en se rabaissant au rang de ceux qui parlaient à des cailloux. Mais peut-être que ça lui faisait du bien, après tout.

    " Mais ma visite était pas vraiment programmée. "
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MessageSujet: Re: X. Don't think things will ever change, you must be dreaming.   X. Don't think things will ever change, you must be dreaming. Icon_minitimeLun 11 Mai - 11:44


    Leisha avançait lentement dans les rangées de tombes, les graviers des sentiers gémissant sous le passage des roues de son fauteuil. Les gens normaux ne se baladaient pas dans des cimetières c’était un fait, ils y venaient pour y honorer leur morts. Mais les seuls morts dignes d’un temps soit peut d’intérêt avait été enterrer à l’autre bout du monde, en Russie, dans des fosses communes par manque de temps car à l’époque, c’était la guerre là bas. C’est que ça l’a rendait presque triste, l’image de ses honorables géniteurs jeter en pâture aux champignons dans un trou de communiste. Elle avait bien penser faire des recherches pour les sortir de là, mais il lui aurait fallu quitter temporairement l’Amérique, se qu’elle n’avait pas le droit de faire, ou de les amener sur le continent, se qui était hors de question. L’Amérique c’était pourrit et républicain, en plus il y fessait chaud, ils auraient détester ça.

    Elle soupira. Immobilisa son fauteuil et chercha un point auquel se référer. Elle allait pas traîner cet engin branlant plus longtemps, elle le laisserait là, au milieu du chemin, et viendra le rechercher plus tard. Avisant un grand bâtiment situé de l’autre côté du mur de pierre à l’enseigne plutôt flashy pour un simple hôtel de passe, elle se laissa tomber de son perchoir pour se retrouver sur ses quatre pattes à la réception. Cela fessait un bon mois qu’elle n’avait pas repris son apparence initial et c’était un véritable plaisir pour elle que de retrouver l’usage de ses quatre membres, enfin.

    Ses sens étant encore plus aiguiser sous cette apparence, elle distingua de suite l’odeur d’un … congénère. Over Dose se figea sur place, plaquant instinctivement ses oreilles contre sa nuque et un feulement quasi silencieux s’échappa de ses babines entre ouverte. C’était quoi ça ?! L’acharnement du bon Dieu sur son sort miteux ?! La ville n’était pas suffisamment grande pour qu’elle et lui ne se retrouve pas au même endroit, au même moment ?! Elle cessa de s’agiter, respirant profondément son odeur. C’était affreux, elle adorait cette odeur, son odeur. La féline secoua la tête. ça serrait pire si elle le voyait, il fallait qu’elle s’en aille maintenant…

    Elle se tapit au sol, commençant à trottiner ventre à terre sous les caresses de la brise. Et voilà qu’elle le fuyait maintenant. Pathétique.
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MessageSujet: Re: X. Don't think things will ever change, you must be dreaming.   X. Don't think things will ever change, you must be dreaming. Icon_minitimeLun 11 Mai - 13:07

    Bon. Et maintenant ? Il n'allait tout de même pas se taper la conversation avec la stèle. Dire deux trois phrases sans en attendre de réponse, ça allait. Mais il n'allait pas en venir à s'assoir et à lui demander comme elle se portait - la rhétorique, c'était bien : elle était morte, donc elle allait en conséquence comme une morte, on ne pouvait dire qu'elle allait mal, elle n'allait pas, tout simplement - et s'il y avait du neuf de son côté. Il n'allait pas lui proposer une clope, lui raconter ses misérables déboires - de toute façon, si elle l'entendait vraiment, alors elle pouvait le voir et savait ce qui lui arrivait, auquel cas ses deux premières phrases avaient sans doute été inutiles car elle avait pu, si elle le désirait, l'observer tout du long. D'ailleurs, il y avait de quoi finir paranoïaque, en fin de compte. S'il y avait bien une vie après la mort, alors ils ne pouvaient être seuls et libres de faire ce qu'ils voulaient, auquel cas les soit-disant libertés de la vie d'aujourd'hui n'étaient que des broutilles. Tu n'as même pas le droit de te bourrer la gueule ou de te défoncer à l'héroïne en paix, car tu sais qu'il y aura toujours au moins une personne pour te regarder et peut-être se foutre de ta gueule en te voyant te mettre dans un état pareil pour des broutilles de mortel... ou pour le fun, tout simplement. Il fronça légèrement les sourcils. Non, ce genre de réflexion n'était pas pour lui, et il en venait à dériver sur le droit à l'anonymat de chacun en ce bas-monde alors qu'il venait simplement saluer un caillou. Peut-être qu'elle se foutait bien de sa gueule, là-haut. Si ça se trouve, elle pouvait même lire dans ses pensées. Oh mon Dieu, c'est terrible. Tu m'entends ? J'ai croisé notre fille l'autre fois ! Génial, hein ? Tu peux arrêter de fouiller mon cerveau, d'écouter ce que je pense ? Merci. Eh, arrête, j'ai dit. Si, tu vois, tu le fais encore, ARRETE.

    Jûshi cligna des yeux, reprenant conscience de la dure réalité qui était sienne. Non, il valait mieux qu'il s'arrête là. Ca ne lui avait jamais convenu, ce genre de choses. A parler à une pierre tombale, il en devenait paranoïaque. Bientôt, il aurait fait un remake du film Signs et se serait fixé un entonnoir en aluminium sur la tête à chaque passage au cimetière, pour qu'on ne sonde pas son crâne. Il aurait tout aussi bien pu en tapisser l'intérieur de son bonnet, ce qui aurait été moins voyant, moins ridicule. Mais il refusait catégoriquement de toucher à son bonnet. Fétichiste, oui, rien qu'un peu.

    " Et c'est là que je dois commencer à me lamenter sur mon triste sort en hurlant mon désespoir... "

    Une expression sceptique traversa son visage. Non, il allait s'en abstenir. Et puis, elle devait bien comprendre. Là encore, si elle était consciente. Oh, trop de choses qui ne sont pas sûres, ça l'embrouillait.
    Une légère brise agita les herbes qui l'entouraient, faisant s'agiter le feuillage des arbres les entourant, un peu plus loin. Enfin, l'entourant. Arrête de parler comme si elle était là, tu veux ? A moins que pas " les ", tu ne vous désignes toi, et le caillou. Auquel cas ça pouvait marcher. Il huma brièvement l'air frais de la nuit. S'attendant à n'y sentir rien d'autre que les effluves de la terre, de l'herbe, des feuilles, un peu plus loin de la ville et un peu plus proche, pourquoi pas, d'un éventuel cadavre en putréfaction, ce qui aurait tout de suite terni l'instant. Sauf qu'au milieu de tout ça, il distingua autre chose. Il se figea donc, même s'il n'avait pas vraiment bougé depuis tout à l'heure, s'attardant sur cette dernière tandis que... sa gorge se nouait soudainement, tentant de façon sournoise de l'étrangler à son presque-insu. Oh. Et merde. Non, mais non pas que ça l'aurait dérangé de la croiser, loin de là, enfin, il le supposait, bien que le fait de ne pas avoir eu de ses nouvelles l'avait légèrement mis en froid quant à son propos. Mais, qui plus est, dans une telle situation, c'était vraiment... dur ? Putain de Hasard, tu me feras chier jusqu'au bout. Gros salaud !
    Il adressa un coup d'oeil légèrement gêné à la pierre - oui, on pouvait adresser des coups d'oeil gênés à un caillou - avant de regarder autour de lui, soudainement beaucoup plus tendu. Bon, allez, peut-être qu'il s'était trompé... mais non, si l'odeur était presque indicible, elle était bien là et il la reconnaissait. En un sens, ça lui faisait une bonne excuse pour dire au revoir et à la prochaine au caillou, ce qui était toujours, durant ses visites, un point assez difficile à aborder. Comment vous congédieriez-vous d'une pierre tombale ? Peut-être avec simplicité, en partant sans un mot, ou avec une brève salutation. Le problème était que les choses simples ou banales ne l'étaient pas pour lui. C'était con, hein ? Bah c'était pourtant le cas. Il se sentait toujours obligé de trouver une combine relativement compliquée pour délaisser ainsi la tombe d'Etoile des Siècles - bon, autant le dire maintenant si personne ne l'avait remarqué, mais c'était là qu'elle était censée " reposer en paix ". Il pouvait donc, à ce moment-là, avoir trouvé une bonne excuse pour partir rapidement - comme un goujat, en un sens. Néanmoins, à bien y réfléchir... mieux valait peut-être qu'il reste ici et la laisse dégager. Même s'il avait bien envie de la revoir. Allons... le caillou ou l'handicapée ? Il avait toujours été nul pour les dilemmes, et là, sa nullité se voyait décuplée à la puissance 23.

    En gros, Jûshi était indécis. Totalement indécis, oui. Il ne savait que faire. Partir ou rester ? Il opta pour la seconde solution, sans que ce soit vraiment un choix. Disons qu'une fois de plus, il préféra attendre pour voir ce qui allait se passer. Dans le genre passif, on ne faisait guère mieux.
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MessageSujet: Re: X. Don't think things will ever change, you must be dreaming.   X. Don't think things will ever change, you must be dreaming. Icon_minitimeMar 12 Mai - 19:06


    A croire que c’était trop pathétique pour elle. A croire que c’était trop pathétique pour la compilation de vices ambulants qu’elle représentait car Over Dose s’immobilisa le cœur battant. Et oui cela fessait partie des aléas de la vie, sa forme féline, peut entraîner, en était presque devenu asthmatique. La décision de cesser de fuire s’imposa dans son esprit, une discussion n’avait jamais tuer personne. C’était les actes et le temps qui tuaient. Il était donc plus de minuit mais moins d’une heure et elle n’aurait qu’a conserver sa forme féline ainsi qu’une bonne distance de sécurité entre elle et lui.

    La chatte au long pelage bleu sable, fit donc demi tour, s’autorisant à suivre l’odeur avec tranquillité sous la lumière blafarde que diffusait la lune. L’envie de se presser avait totalement disparu, la féline profitait de l’atmosphère. Le silence entre coupée par les lointains bruit de moteur des voitures qui défilait de l’autre côté du mur, la chaleur légère précédant l’été, le contraste de l’obscurité et de l’ivoire des tombes et puis l’agréable odeur mi félin, mi humaine qu’elle suivait en battant de la queue au rythme de ses pas.

    Elle avisa bientôt sa sombre silhouette poster en face d’une des nombreuses tombes du cimetière. Bien que le propre d’un cimetière était justement d’avoir quantité de pierres tombale, elle ne s’était absolument pas imaginer l’apercevoir faisant face à l’une d’elle. Ses oreilles se pointèrent en avant et elle bondit dans un fourré. Leisha empruntait suffisamment les sentiers avec son fauteuil pour qu’au Over Dose ne prenne pas la peine d’agir civilement en contournant un bosquet.

    La femelle réapparu quelques secondes plus tard, se retrouvant à une dizaine de mètres à gauche de l’homme. Elle ralentit, se qui revenait quasiment à piaffer sur place étant donné la vitesse à laquelle elle c’était déplacer vers lui jusqu’à présent.

    «- Bonsoir. »

    Miaula t’elle d’une voie clair et prudente comme si elle se préparait à compter le nombre de mots qui sortiraient d’entre ses babines. Cinq mètres et elle s’immobilisa, s’asseyant puis entourant sa longue queue autour de ses pattes avant. Expiration. Elle releva la tête vers Jûshi, le fixant de ses yeux ambrées.
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MessageSujet: Re: X. Don't think things will ever change, you must be dreaming.   X. Don't think things will ever change, you must be dreaming. Icon_minitimeMar 12 Mai - 19:33

    Bon. Peut-être qu'en fin de compte il aurait pu partir. Il était même d'accord pour lui laisser une clope en guise d'offrande aux morts... ou de cadeau. C'était toujours plus original que des fleurs. L'idée était alléchante. Néanmoins, le fait était que l'effluve avait cessé de s'atténuer un temps... pour s'accentuer par la suite. Et un fin sourire étira automatiquement ses lèvres tandis qu'il ne détachait son regard de la stèle. L'odeur était féline, certes, mais plus que d'habitude. Il en déduisit qu'elle se promenait sous sa forme originale, ce qui était... relativement surprenant. Fourrant impitoyablement ses mains au plus profond de ses poches, il se contenta d'attendre. Tâchant de se focaliser plus sur ce qu'il avait sous les yeux que sur ce qu'il pressentait... ce qui, en fin de compte, s'avéra quasi-impossible à faire. Peut-être aurait-il au moins dû s'éloigner de cette tombe-là.
    Il n'eut pas le temps d'y réfléchir d'avantage, car bientôt il y eut un bruissement sur sa gauche, et Leisha en sortit - enfin, Leisha sous sa forme féline.

    " Bonsoir. "

    Il hésita un instant. La première chose qu'il eut envie de lui demander, c'était comment elle avait fait pour se procurer de l'héroïne ces derniers temps. Si sa mémoire était restée assez floue le soir-même de leur dernière rencontre, elle fonctionnait à présent parfaitement et il savait pertinemment qu'elle n'avait pas eu assez de réserves pour perdurer un mois avec ce qu'il lui avait donné. La conclusion la plus probable était donc qu'elle s'était approvisionnée ailleurs. Ah. Et qui ?! Il sentait une pointe de rancœur naître en lui à cette pensée, et dû s'y résoudre. C'était honteux. Mais il était jaloux. Il tentait de le nier, de l'ignorer, mais en toute honnêteté, ça le faisait franchement chier qu'elle ait été voir quelqu'un d'autre pour sa drogue. Bon. Pour se donner bonne contenance, il prétexta intérieurement que c'était parce qu'elle était une bonne cliente, mais avait hélas parfaitement conscience que ce n'était pas que pour ça. Stupide Jûshi, tu es stupide. Stupiiide...
    Il laissa cette première question de côté. Stupide, certes, mais pas à ce point. Tant pis, il garderait ses interrogations pour lui, enfin, pour le moment tout du moins. Il se décida cependant à quitter la pierre du regard pour se tourner finalement vers elle.

    " T'as perdu tes roulettes ? "

    Oh, oui. A bien y regarder, c'était bien mieux pour commencer. Pas si stupide que ça, peut-être.
    Il en profita d'ailleurs pour mieux l'observer. L'état dans lequel il se trouvait la dernière fois, couplé à la pluie battante et au bref intervalle de temps durant lequel elle était restée sous sa forme féline ne lui avaient pas permis de se souvenir parfaitement de ce à quoi elle ressemblait, ainsi. L'erreur fut immédiatement corrigée. Il n'avait aucun trou dans l'épaule, ne se vidait visiblement pas de son sang - et espérait ne pas finir sa soirée ainsi. Le regard vif et minutieux de Jûshi la détailla rapidement, la passant sous une sorte de scanner fictif visant à retenir à peu près tout ce qui était visible sur elle. Un pelage relativement long, aux teintes variant entre le sable, le gris, et une légère touche bleutée par endroits. Iris ambrés. Visiblement pas bien grosse non plus, quoi que son cas n'était pas aussi poussé que le sien, à lui - qui était cependant compensé par un épais pelage bien fourni.
    Une fois sa courte analyse terminée, il jeta un coup d'oeil rapide en direction de la tombe. Mh... même si c'était un caillou, c'était relativement gênant. Peut-être que s'il se décalait en petits pas chassés académiques sur le côté, elle ne s'apercevrait de rien et il réussirait à s'éloigner suffisamment de l'endroit pour que cette désagréable sensation qui l'avait pris disparaisse. Ouais, mais bien sûr. Plus con comme idée, tu meurs. Au moins, l'endroit était approprié. Hah. Quel humour.
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MessageSujet: Re: X. Don't think things will ever change, you must be dreaming.   X. Don't think things will ever change, you must be dreaming. Icon_minitimeMar 12 Mai - 21:53


    Over Dose l’observa. Il semblait… il ne semblait absolument rien. Il était aussi passif, vide d’expression qu’une boite en carton. Elle aurait pourtant bien voulu savoir à quoi il pensait même si ça l’avançait à rien. La tombe près de laquelle il se trouvait était peut être le point de mire de ses pensées, ou peut être pas. N’avez il pas dit un certain soir avoir eut une compagne qui était « crevée. » ?! Elle aurait voulu vérifier l'épitaphe mais les six mètres qui l'en séparait fessait le reste. Elle ne saurait pas.

    « T'as perdu tes roulettes ? »

    Il daigna tourner la tête vers elle, délaissant pour un instant la stèles qu’il fixait. Elle ne savait pas si elle devait se sentir déçu, ou au contraire heureuse, de ne pas distinguer clairement ses yeux dans l’obscurité allié à la distance qu’ils les séparaient. Cela serrait peut être plus simple quand elle devra le quitter, 99 mots plus tard. Oui, elle avait décréter que 199 mots serraient suffisant pour « un adieu », et elle n’en laisserait pas passer un de plus. Ses oreilles se pointèrent en avant. Du sarcasme, ou une réel question ?! Pour la première fois depuis qu’il se connaissait elle ne se contenta pas juste de l’ignorer, car peut être, que dis je, c’était la dernière fois où ils se parleraient.

    «- Je l’ai laissé dans une partie du cimetière plus proche de l’entrée. »

    187. Elle aurait put faire plus coure. « Il est là bas. » quatre lettres. Non il avait fallu qu’elle en utilise douze. A croire qu’elle se plaisait réellement à se torturer. Mais si on voyait le bon côté de la chose, plus vite elle en aurait fini avec ces 187 mots, plus vite elle disparaîtrait de sa vie et plus vite il disparaîtrait de son esprit. Oui, c’était un plan, un plan fouarreux. Mais savoir si il était bon ou non était une autre histoire, mais c’était toujours un plan, un peu de prévisible dans une situation imprévu.

    Comme pour oublier à qui elle s’adressait ses yeux se fixèrent droit devant elle, venant butter contre son jean.

    «- J’aurais plus besoin de tes services désormais, tu es officiellement libéré de l’obligation de venir me livrer à domicile et même de me livrer tout court. »

    ça fessait combien ça ? Elle se répéta sa phrase une seconde fois. Bilan, 161 et elle avait envie de fumer.
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MessageSujet: Re: X. Don't think things will ever change, you must be dreaming.   X. Don't think things will ever change, you must be dreaming. Icon_minitimeMar 12 Mai - 22:20

    " Je l'ai laissé dans une partie du cimetière plus proche de l'entrée. "

    Il fut étonnamment surpris de constater qu'elle ne s'était pas contentée, comme à son habitude, d'ignorer avec brio sa remarque. Et si ce détail plutôt anodin n'aurait pas vraiment dû attirer son attention, il se retrouva presque estomaqué de constater que oh mon Dieu, elle avait répondu. La thèse de la caméra cachée étant hors de propos, il en vint donc à se demander si la personne qui se trouvait devant lui était bel et bien Leisha. L'odeur s'y prêtait, et elle ressemblait carrément à la féline qu'il avait vue la dernière fois. Peut-être un clone. Peut-être qu'on l'avait drogué à son insu, alors qu'il n'était pas sorti de la journée. Avec une sarbacane magique ? Ca devenait totalement ridicule. Mais c'était tout de même... curieux. Et cette curiosité suscitée à son égard se traduisit par un imperceptible plissement des yeux de la part de Jûshi, qui se contenta donc de rester planté là à la regarder, les mains toujours plongées au plus profond de ses poches, là où il pouvait sentir sans problème un paquet de Lucky Strike du côté gauche, et un briquet du côté droit.

    " J’aurais plus besoin de tes services désormais, tu es officiellement libéré de l’obligation de venir me livrer à domicile et même de me livrer tout court. "

    Il passa du statut d'estomaqué à celui de totalement effaré, nouveau statut accompagné de l'impression de s'être pris un coup dans le ventre, ou un missile, au choix. C'était ça, l'effet de surprise. Mais on le devinera, l'expressivité d'huître de Jûshi ne laissa pas paraître grand chose de l'état dans lequel il se trouvait plongé. Et maintenant, la jalousie renaissait, le rongeait de l'intérieur, montait, l'ébouillantait, le prenait aux tripes et avait pour effet immédiat de relancer la torture de ses dents qui, décidément, s'en prenaient vraiment plein la gueule ces temps-ci. Et tandis que sa main droite se crispait violemment sur le briquet, il ouvrait le clapet du paquet en carton qui habitait temporairement dans sa poche gauche, sans pour autant saisir l'une des cigarettes qui s'offraient à présent à lui. Geste machinal. Il referma le paquet de clopes, et se décida enfin à répondre, prenant un ton se voulant aussi détaché et neutre que possible - en gros, le ton qu'il employait généralement quand ce n'était pas celui qui était empli de mépris - même si au final il était possible de discerner un faible tressaillement dans sa voix, signe qu'il tentait malgré tout de garder son calme face à une impulsivité qui lui était jusqu'alors inconnue.

    " Meilleurs prix ? "

    Ou t'as trouvé de meilleurs prix, point d'interrogation, ça marche aussi. Mais il n'avait pas vraiment envie de faire dans les phrases complètes et construites, tout à coup. Tout comme il n'avait pas vraiment envie de courir vers elle et de lui shooter brusquement dedans comme si elle n'avait été qu'un vulgaire ballon de foot - impulsivité nouvelle peut-être, mais il ne fallait pas abuser quand même. Non, s'il avait vraiment dû ruer quelqu'un de coup jusqu'à ce que ses boyaux ne fussent plus qu'un liquide infâme et répugnant, ç'aurait été ce gros connard qui l'avait visiblement remplacé. Eh, pourquoi ? Non, mais merde, quoi. Il desserra légèrement l'étreinte qu'il exerçait sur son briquet, jugeant qu'il valait mieux le laisser en paix - il semblait suivi par la malchance ces derniers temps, mieux valait donc ne pas tenter le Diable. Jûshi inspira, expira. Bien, reprend ton calme. Aha. Mon cul, ouais, reprend ton calme. Il était comme un flacon de nitroglycérine qui tremble sur le rebord d'une table, prêt à s'éclater au sol au moindre geste. Il ne jubilait pas, non. Il enrageait carrément.
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MessageSujet: Re: X. Don't think things will ever change, you must be dreaming.   X. Don't think things will ever change, you must be dreaming. Icon_minitimeMer 13 Mai - 14:23


    Il y avait bien des petits signes imperceptible qu’émettait la boite en carton, la crispation de ses mâchoires était l’un de ses signes. Ses sens, encore plus développer sous sa forme féline, permettait à Over Dose de remarquer le manège que faisait et refaisait ses mains dans les poches de son jean, tout comme de sentir l’odeur de son paquet de cigarette. « Lucky Strike », n’es pas ? Encore un qui devait les fumer pour le côté sarcastique de la chose vu comme elles étaient infecte.

    « Meilleurs prix ? »

    Elle soupira et sa queue commença à s’agiter nerveusement. La chatte jeta un regard circulaire aux alentours: totalement à sa gauche, à moins de deux mètres d’elle se trouvait une tombe dont l’épitaphe n’était qu’autre que la citation d’une fameuse tragédie « Un peu de chagrin prouve beaucoup d'amour, mais beaucoup de chagrin montre trop peu d'esprit. » William Shakespeare. Ses yeux montèrent un peu plus haut vers le sommet de la stèle pour pouvoir donner un nom au rocher: Andrew MacDonald. Elle aurait apprécier y voir un nom Russe mais au lieu de ça elle se coltinerait la compagnie d’un ricain. Un ricain, cultiver et mort certes, mais ça rester un putain d’américain.

    Over se redressa pour venir se positionner aux côtés de la tombe avant de retrouver son apparence humaine. Petit détail qu’elle avait presque oublier: l’œil au beurre noir dont il restait encore quelques hématomes violet au niveau de sa paupière droite et sous son œil. Bha, de toute façon il fessait sombre. Leisha s’adossa contre la pierre glacé et alla trouver sous le sky de sa robe écarlate ses cigarettes. Elle en alluma une première dont elle tira une bouffé, avant de la déposer sur le sommet de la tombe. Amen.

    «- Comme si ce genre de chose m’importait. »

    154 et d’un ton rieur en plus. L’argent n’avait jamais été pour elle une source d’intérêt et il aurait dut le savoir. Elle alluma sa propre clope avant de lui lancer un regard en biais.
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MessageSujet: Re: X. Don't think things will ever change, you must be dreaming.   X. Don't think things will ever change, you must be dreaming. Icon_minitimeMer 13 Mai - 16:34

    Il attendit patiemment qu'elle lui réponde - tout du moins, aussi patiemment qu'il le pouvait. Elle prit son temps, d'ailleurs. Il l'observa reprendre sa forme humaine, se glisser tant bien que mal jusqu'à une pierre tombale à côté d'elle pour s'y adosser. Elle finit par chercher quelque chose sous sa robe - d'un rouge pétant, soit dit en passant, ce qui ne la rendait pas vraiment discrète et ce même la nuit - et en sortit deux cigarettes. En alluma une, tira une bouffée et la déposa sur la tombe. Alluma la deuxième qui lui semblait destinée. Il observa silencieusement la première clope qui se calcinait lentement sur la pierre, se demandant à quoi pouvait bien rimer ce petit jeu. Il abandonna sa brève recherche, sachant pertinemment que de toute façon, il y avait bien des choses, en sociologie et comportement pour la plupart, qu'il ne comprendrait jamais car il en était tout simplement incapable. S'il aimait savoir de nombreuses choses, cette connaissance-là ne l'avait jamais attirée et il ne cherchait pas à l'acquérir. C'était toujours ça.

    " Comme si ce genre de chose m’importait. "

    Le briquet émit une complainte silencieuse tandis que son calvaire reprenait. Il tâcha de ne pas broyer son propre paquet de cigarette, même si ce dernier était déjà dans un sale état à force de passer son temps dans des poches de jeans. Sa frustration fut donc entièrement rejetée sur le fameux briquet qui, heureusement pour lui, était solide et tenait bien le choc. Jûshi inspira de nouveau. Arh... il détestait ça.

    " Meilleure qualité alors ? "


    Il présageait hélas que la réponse allait être négative, même s'il espérait se tromper, quitte à s'apercevoir que ceux auprès desquels il se fournissait ne lui prodiguaient pas le meilleur - bien qu'en parallèle, il se foutait complètement de savoir si ses clients étaient satisfaits ou non tant qu'ils lui filaient leur thune.
    Jûshi inspira une nouvelle fois, et se contenta finalement de faire craquer ses cervicales, geste qui ne le prenait que très rarement en temps normal. Il reposa finalement son regard bleuté sur Leisha et sa tombe, sur Leisha et sa clope, sur Leisha et sa robe rouge. Sur Leisha.
    Eh, pourquoi, bon sang ?!
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MessageSujet: Re: X. Don't think things will ever change, you must be dreaming.   X. Don't think things will ever change, you must be dreaming. Icon_minitimeMer 13 Mai - 17:48


    Elle renversa sa tête en arrière, relâchant un nouveau filet de fumer qui aurait put s’apparenter à du froid si la scène s’aurait passer en hiver. Elle détestait l’été, le soleil, se genre de truc à la con qui enchantait les gens normaux. D’ailleurs elle n’était pas sortie en journée depuis… depuis fort longtemps, assez longtemps pour qu’elle ne s’en rappelle plus. Toute activité journalière était accomplit par ses domestiques, enfin son, vu qu’elle partageait les autres avec des inconnus qu’elle n’avait jamais vu. Il fallait être sacrément stupide, ou sacrément désespéré pour faire un job comme le siens. Mais bon, passons. Leisha n’avait absolument aucune idée de la taille que fessait ses vêtements, à quoi ressemblait une pièce d’un dollars, comment marchait un parcmètre… S’en était presque effrayant à constater maintenant qu’elle y pensait. Elle se souvenait avoir eut la vague idée, lors du trajet retour le soir où elle avait faillit le tuer lui, de tenter une sortie en fin d’après midi, quand les lumières déclinent mais que les magasins restaient ouvert. Elle aurait voulu lui acheter un T-shirt neuf vu qu’il avait bousiller le siens…

    « Meilleure qualité alors ? »

    A croire qu’elle aimait le faire languire car elle ne répondait jamais directement à une question. Elle prenait son temps car après tout, elle n’avait plus que 154 mots, autant qu’ils soient bon.

    «- Non. »

    Minable. 153. Elle soupira avant de nouveau replonger sa main en direction de sa jarretière. 90mm silencieux, paquet de cigarette et couteau. Elle referma son emprise sur le manche de ce dernier, pour le porter devant ses yeux. Suicide dans un bête cimetière ricain ?! n’y penser même pas. Si tendance suicidaire à issu définitive lui venait, elle aurait prit la décision de ne plus rentrer à la Klyucnykova Compagny ou même de tenter d’assassiner son patron. Tenter oui, car même un professionnelle, aussi bon pouvait il être, ne pouvait pas tuer l’austère M.Klyucnykova. L’armée national, un missile nucléaire, quoi que vous puissiez imaginer rien ne pouvait tuer ce type, à croire qu’il était immortel, à croire qu’il était devenu tellement riche qu’il en était devenu Dieu.

    Caressant le métal de la lame dans laquelle se reflétait la lune, elle tourna de nouveau la tête vers Jûshi. Elle se sentait comme dans une impasse qui nécessitait d’elle d’être passive. Il c’était toujours montrer bien plus bavard qu’elle, mais aujourd’hui c’était elle qui se retrouvait pendu à ses lèvres en attente d’une réflexion à laquelle elle pourrait répondre. Et puis… elle aimait sa voix même si elle n’avait rien de particulier.
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MessageSujet: Re: X. Don't think things will ever change, you must be dreaming.   X. Don't think things will ever change, you must be dreaming. Icon_minitimeMer 13 Mai - 18:08

    " Non. "

    Il se demanda si un briquet pouvait finir par hurler de douleur. Sans doute que non, même si ça aurait été marrant. En tout cas, si le sien avait été capable d'une telle chose, il aurait poussé un hurlement strident. C'était généralement douloureux de se faire broyer par quelqu'un, et ce même si on était assez solide. Mais au moins, il avait vu juste. S'il aurait pu le prendre comme une source de consolation, ce ne fut absolument pas le cas. Et le fait qu'elle réponde avec aussi peu de... bonne volonté à ses questions ne faisait que l'énerver encore plus. Si d'ordinaire elle n'était pas du genre à parler sans s'arrêter comme certaines greluches auraient pu le faire, là, elle atteignait carrément le stade du mutisme quasi-total. Il l'observa sortir un couteau de sa jarretière. L'idée qu'elle ait décidé de le tuer en lui sectionnant la moelle épinière, la carotide ou un truc du genre s'insinua en lui comme un cancer ferait son apparition dans le corps de quelqu'un, grandissant peu à peu. Sauf que dans le cas présent, il eut droit à une chimio éclair car la pensée quitta bien rapidement son esprit. Il préféra tout de même garder cette hypothèse de côté. Cela aurait pu expliquer son comportement encore moins loquace que d'habitude. Elle lui avait déjà vidé un chargeur dessus - en étant incapable de viser correctement, ou presque, d'ailleurs - alors pourquoi pas, après tout. Et il la savait totalement siphonnée, au vu de ce qu'il qualifierait d'une " mauvaise expérience " à l'Eglise. Juste avant qu'il ne parte.
    Néanmoins, sa forme bipède était bien peu performante en ce qui concernait la course - la course de limaces pourquoi pas - et elle risquait d'avoir du mal à se trimballer le couteau sous sa forme féline, bien que ce fut possible. Auquel cas, il aurait très bien pu... lui shooter dedans avant qu'elle ne redevienne Bipède. Mais peut-être qu'elle excellait au lancer de couteaux, auquel cas il aurait mieux fait de se barrer en courant - et pourquoi pas en hurlant, mais il s'y refusait catégoriquement - ou de se réfugier derrière une tombe. Il aurait très bien pu s'écrouler raide mort ou agonisant l'instant suivant, un couteau planté en pleine poitrine ou même au milieu du front. Mort sur sa tombe à elle. Oh, c'est mièvre.

    Jûshi cessa de penser aux différentes façons qu'il aurait eu de mourir sur l'instant pour se reporter sur la conversation - si on pouvait la qualifier de la sorte. Il soupira.

    " Bon. Et ai-je au moins le droit à une explication ? "

    Et son ton traduisait son impatience grandissante. Par pitié, faites qu'elle ne réponde pas " non " à nouveau, auquel cas il aurait fait un carnage. Enfin, non, mais bon. Bon ?
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MessageSujet: Re: X. Don't think things will ever change, you must be dreaming.   X. Don't think things will ever change, you must be dreaming. Icon_minitimeMer 13 Mai - 20:51


    « Bon. Et ai-je au moins le droit à une explication ? »

    Elle décela un peu d’énervement dans sa voie se qui lui arracha un sourire qu’elle ne lui dissimula pas.

    «- J’ai fait une erreur ce soir là à l’église, j’ai commencé à … t’apprécier mais je n’en avait pas le droit. La Klyucnykova à sut me le rappeler. »

    Leisha se sentit piquer au vif par ses propres paroles. C’était un peu comme souffler sur des braises et les recevoir en pleine face par un soudain changement de direction du vent. Ca fessait mal qui plus est que son ton était mensonger. Il était glacial, tranchant et « m’en foutiste » alors que la vérité était tout autre. Elle ne pensait pas que cette nuit là n’avait été qu’une erreur parmi d’autre, mais ça aurait tellement été plus simple si elle ne l’avait jamais appeler. Ça aurait tellement été plus simple si la batterie de son portable c’était montrer à plat, si elle n’était jamais aller aussi loin dans l’alphabet de ses contacts. L’erreur était là, condenser dans un putain de numéro de téléphone et dans un putain de nom commençant par J.

    Enervée, le manège que ses doigts répétait sur la surface métallique du couteau perdit de sa précision et la lame lui échappa, se dévia de sa trajectoire, venant entailler la chair de son poignet en une petite incision. Leisha observa interloqué quelques gouttes de sang commencer à perler sur la blancheur de sa peau avant de planter avec fureur la pointe de l’objet dans le sol. Et puis merde. Elle porta une nouvelle fois sa cigarette à ses lèvres, essayant de conserver son calme.

    Elle lui lança de nouveau un regard au coin. La décision qu’elle avait prise au préalable devenait bancale. Elle commençait même à envisager d’autres options, et le fait qu’elle en avait perdu le décompte de ses 200 mots en était la preuve. Elle se souvenait pourtant des « sanctions » qu’elle avait reçu suite à son retard et pourtant cela lui semblait, sur le moment, moins horrible que de le quitter. Enfin quitter, c’était un bien grand mot pour leur relation qui se cantonnait à « je te vide un chargeur dans l’épaule ».

    Elle poussa un nouveau soupire désemparée. Et si elle le tuait, pour de bon ?!
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MessageSujet: Re: X. Don't think things will ever change, you must be dreaming.   X. Don't think things will ever change, you must be dreaming. Icon_minitimeMer 13 Mai - 21:31

    " J’ai fait une erreur ce soir là à l’église, j’ai commencé à … t’apprécier mais je n’en avait pas le droit. La Klyucnykova à sut me le rappeler. "

    Un léger tressaillement agita son sourcil gauche tandis qu'il continuait de la contempler. Alors c'était ça, hein ? Putain. Il hésita brièvement à faire un pas vers elle - sans vraiment savoir à quoi cela l'aurait avancé - mais un rapide coup d'œil en direction de la tombe qui, non, n'avait pas bougé et était toujours à côté de lui, l'en dissuada. Il se contenta donc de continuer son petit jeu de tortionnaire amateur sur le pauvre briquet qui, il en était sûr, demanderait à prendre sa retraite dès qu'il serait rentré chez lui.
    Il s'interrogea soudainement sur le fait qu'apparemment, il était vraiment possible de l'apprécier, pour réemployer ses termes. C'était une chose qui lui paraissait totalement absurde dans la mesure où, même si certains semblaient qu'il était doté d'un égo démesuré, il ne s'appréciait pas beaucoup lui-même. On va dire qu'il s'en foutait, et que le fait de savoir que quelqu'un d'autre, qui de surcroit ne pensait absolument pas comme lui, pouvait bien l'aimer. Il mit cela sur le compte d'une certaine folie, d'une dégénérescence du système nerveux qui brouillait les signaux électriques, un enchevêtrement d'axones mal foutu dans la moelle épinière qui avait pour conséquence d'embrouiller totalement le sujet. Ou alors, un bug au niveau du cerveau, cela marchait aussi. Et puis, de toute évidence, le fait de l'apprécier comme elle le disait ne pouvait apporter que du mal. La Klyu' l'avait somme toute réprimandée même s'il n'était pas sûr qu'elle leur ai donné la véritable raison de son retard. Elle était morte, et la stèle à ses côtés en était la preuve même. Tout ça c'était à cause de lui, en fin de compte. S'il n'y avait pas eu ces gamins, elle serait toujours en vie - et peut-être que les choses seraient totalement différentes aujourd'hui. Au début, c'étaient les morveux qui en avaient pâti - il les avait maudits de tout son être. Mais peut-être que finalement sa rage ne s'orientait pas vers la bonne personne. Il avait dû être aveugle. Tout ça, c'était de sa faute. Quel gros connard, il en venait presque à se dégoûter lui-même. S'il avait été un adolescent stupide et égocentrique, il se serait sûrement entaillé les poignets avec une lame de rasoir Gilette multifonctions. Peut-être même aurait-il été con au point de se sectionner carrément les veines en voulant simplement s'adonner à une pratique qu'il jugeait inconsciemment comme " cool ". Mais cette réflexion n'avait pas à aller plus loin : il n'avait jamais eu et n'aurait jamais de penchant pour la scarification. Ce genre de choses servait à se faire plaindre, par ses proches le plus souvent. Et lui n'avait pas de proches direct - à part son briquet, son bonnet et ses écharpes, ainsi que son mobilier et les instruments de musique qui logeaient dans son appart', mais là, ça devenait une véritable famille. Et d'autant qu'il le sache, il était plutôt dur de s'attirer l'apitoiement d'une guitare. Tout comme il était dur de faire hurler de douleur un briquet. Mon Dieu, il devenait Bouddhiste ou un truc du genre, il se mettait à penser que tout avait une âme.

    Il laissa donc ses dérives de côté pour la voir s'entailler le poignet en se loupant avec son couteau.

    " Et tu comptes les laisser te dicter ta vie comme si tu n'étais qu'un vulgaire... clébard ? "


    Il laissa un bref laps de temps silencieux avant de rajouter :

    " Tu leur demandes l'autorisation quand tu veux aller pisser ? "

    Ce n'était franchement pas délicat, mais c'était un exemple qui, selon lui, tenait à peu près la route. Au Diable les bonnes manières, qu'elles aillent toutes se faire foutre.
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MessageSujet: Re: X. Don't think things will ever change, you must be dreaming.   X. Don't think things will ever change, you must be dreaming. Icon_minitimeSam 16 Mai - 18:52


    « Et tu comptes les laisser te dicter ta vie comme si tu n'étais qu'un vulgaire... clébard ? »

    Un large sourire s’étira sur les lèvres de Leisha, c’était presque de la jubilation. « Comme si tu n’était qu’un vulgaire clébard. » Mais elle était un vulgaire clébard ! Jusqu’à se qu’il intervienne dans sa vie elle avait toujours était qu’un vulgaire clébard, et ça lui convenait parfaitement d’être un molosse promener au bout d’une laisse, tout de moins ça lui avait convenu. Elle n’avait jamais été maltraiter par son maître avant qu’il, Jûshi, ne débarque dans sa vie. Elle mangeait dans des «gamelles » en argent, elle avait une luxueuse niche et on lui acheter de nombreux jouets. . . Parfois on la détachait même pour la laisser se suicider du haut des 46 étages du building Klyucnykova. Se n’était pas si ingrat que ça d’être un chien aux services de la connerie humaine. Peut être un jour une guerre mondiale éclaterait et là elle pourrait toujours dire qu’elle avait participer à leur déchéance à tout ces bipèdes… Mais lui… lui hein ? Il était quoi hormis un pauvre chat miteux ?! Rien. Juste un chat miteux. A mais bien sur il avait son petit appartement banlieusard aux murs infester par l’odeur de l’humidité et de la mort. C’était un dealeur, vendeur de la misère du monde sur laquelle il se bâtissait un toit. Il n’y avait vraiment pas matière à nourrir son égo là dedans . . .

    « Tu leur demandes l'autorisation quand tu veux aller pisser ? »

    Son sourire s’élargit à nouveau et un frisson remonta à une vitesse fulgurante tout du long de sa colonne vertébrale. Sale … petite … vermine. Ces trois mots se détachèrent nettement dans sa tête si fort et si bien qu’elle n’était pas complètement sur de ne pas les avoir laisser s’échapper d’entre ses dents. Ses muscles se tendirent brutalement et la cigarette qu’elle tenait entre son majeur et son index se retrouva broyer au creux de sa main. Elle ignora la brûlure pour, dans un geste rapide emplit de dextérité agripper le manche du couteau, arrachant la lame à la terre dans laquelle elle était planter. Le cœur c’était à gauche, n’es pas ?

    «- cela me convient. »

    Dit elle avec une pointe d’ironie avant de lancer le couteau en sa direction. Et la lame fila, coupant l’air qu’elle traversait dans un léger sifflement. Le couteau était rapide, aussi rapide qu’on lui avait appris à l’être mais il volait bien trop à droite pour donner la mort subite… et merde. La constatation se répétait, elle décidément incapable de le tuer.

    Il eut un bruit et son cœur se serra légèrement. Pauvre imbécile.
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Jeudi Noir
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Jeudi Noir


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MessageSujet: Re: X. Don't think things will ever change, you must be dreaming.   X. Don't think things will ever change, you must be dreaming. Icon_minitimeSam 16 Mai - 20:19

    Il plissa les yeux lorsqu'elle agrippa soudainement le couteau planté devant elle, après avoir écrasé sa cigarette de façon légèrement stupide selon lui - à croire qu'elle était réellement masochiste, ou tout simplement suicidaire. Amen, il était temps de partir à fond de train pour éviter de se faire égorger comme s'il n'avait été qu'un chat dans l'ancien temps. Et si l'idée qu'elle le lui balance dessus lui avait dans un premier temps paru saugrenue, elle devint immédiatement beaucoup plus valable en l'espace d'une fraction de seconde.

    " Cela me convient. "

    Fin haussement de sourcils de la part de Jûshi - décidément, chez lui, il n'y avait que comme ça qu'il était possible de s'exprimer. Une nouvelle fraction de seconde plus tard, elle lui tirait l'objet en plein dessus. La scène sembla se dérouler au ralenti - sans doute que le fait d'avoir indirectement anticipé le geste lui permettait de carburer de nouveau aux alentours de 140 images par seconde - et eut le réflexe salvateur de se déporter aussi rapidement que possible sur la gauche, nettement aidé par la trajectoire peu précise de l'objet. Bien sûr, aussi félin fut-il, il ne put éviter totalement l'objet qui lui érafla le bras droit, créant une fine entaille sur ce dernier. Il fit mine d'ignorer le tir, se décalant de nouveau pour reprendre sa place initiale, continuant de la regarder - mais pestant tout de même intérieurement après elle, non mais bordel, ils l'avaient sortie de l'asile ou quoi ?!

    " A croire que ta vie est encore plus minable que la mienne. Je constate d'ailleurs que tu es aussi peu douée avec un couteau qu'avec un flingue. Comment tu fais pour les buter ?! "

    ... tu les aguiches et tu les poignardes au moment fatidique ?
    Il stoppa net ses pensées, préférant ne pas partir sur ce terrain-là. Mais le léger picotement qu'il ressentait au niveau du bras lui indiqua que la plaie n'était pas totalement superficielle - bien que mineure. Il baissa donc les yeux vers ce dernier... avant de constater que sa jolie chemise blanche était coupée et légèrement tâchée de sang. Non mais... putain. Elle comptait bousiller toute sa garde-robe pour l'obliger à la renouveler ?!

    " T'as encore bousillé l'un de mes vêtements. Tu fais chier, sérieux. "

    On pouvait tout de même constater que sa réaction était beaucoup moins... éclatante que la dernière fois. Par de flopée d'injures aussi grossières les unes que les autres, pas d'insultes à profusion. Ce n'était pas un calme platonique qui habitait ses paroles... mais il s'exprimait sur un ton relativement détendu voire même morne. Un ton qu'on lui connaissait généralement, quoi.
    Jûshi ne bougea pas. On ne sait jamais, elle avait tendance à transporter toute sa maison sur elle, et il se pouvait très bien qu'elle garde encore en réserve un couteau, voire même une hachette ou un ustensile de boucher. Peut-être même une perceuse, hm. Oh, ta gueule.
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MessageSujet: Re: X. Don't think things will ever change, you must be dreaming.   X. Don't think things will ever change, you must be dreaming. Icon_minitime

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