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| | Six feet under. |  |
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Jeudi Noir
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| Sujet: Six feet under.  Dim 12 Oct - 15:41 | |
| Le tumulte de la foule, des milliers de bruits de pas qui se répercutent en écho sur les parois suintantes de la grande salle au sol carrelé, aux murs dont la peinture blanche s'écaille peu à peu, rongée par l'humidité, par la crasse. Ca va, ça vient, on discute, on téléphone, on surveille les alentours, on guette. Une bande de gamins aux haillons déchirés qui observe les passants, y cherchant le parfait pigeon, celui dont le porte-feuilles sera le plus accessible, et sans doute, le plus rembourré. L'homme d'affaires et son attaché-caisse, qui se demande bien ce qu'il fait là, loin de ses beaux quartiers aux hauts immeubles tout de verre vêtus. Un groupe d'adolescents se voulant rebelles, qui observent d'un air hargneux les passants, leur regard s'attardant sur les spécimens féminins qui passent devant eux. L'employé de bas étage, qui arrête son charriot rempli de produits détergents et abat sa vieille serpillière usée par les âges sur le sol, astiquant vainement, car cela fait longtemps que la saleté s'est incrustée dans les dalles, à présent impossible à déloger.
Et alors l'un des garnements s'écarte des autres et se fond dans la masse, ayant finalement dégoté une cible idéale... erreur de jugement, mauvaise observation. En un éclair la main agrippe violemment son poignet et le soulève au-dessus du sol, le scrutant de son seul oeil visible celui qui avait tenté de lui subtiliser quelque chose. Le môme, terrifié, ouvre de grands yeux emplis de peur devant cette homme qui le dévisage, un air méprisant sur le visage. De longues boucles de jais encadrent son visage, tandis qu'un vieux bonnet rouge foncé est négligemment posé sur le haut de sa tête. Deux longues écharpes s'entortillent autour de son cou, flottant autour de lui, comme s'il avait été entouré par quelque aura étrange, inquiétante. Deux mitaines de laine noire gantent ses mains, et il serre, serre encore plus fort le poignet, serre à l'en briser, serre à en arracher un hurlement de douleur au môme.
Alors sa main libre va farfouiller dans l'une des poches arrière de son jean trop large et en retire un petit porte-feuilles noir lui aussi, avant de le porter un peu en hauteur, de sorte à ce que le jeune voleur puisse bien le voir.
" C'est ça que tu veux, gamin ? "
Le mioche étouffe un sanglot, et il resserre encore un peu plus son étreinte.
" Ca ? "
Le morveux acquiesce d'un signe de tête, des larmes roulant sur ses joues. Le regard aux reflets nocturnes de l'homme encore un peu, et puis il range son bien à sa place avant de lâcher brusquement sa prise.
" Trouve-toi quelqu'un d'autre. "
Sans un mot, l'enfant trébuche et s'éloigne en courant, se faisant heurter par des passants qui ne manquent pas de l'insulter. Celui qui se fait appeler Jûshi le regarde courir, tenant fermement son avant-bras contre son torse, et finalement disparaître entre une vieille mère de famille et un homme visiblement sans histoires, et finalement il reprend sa route, farfouillant un instant dans la poche ventrale de son sweet rouge avant d'en sortir un paquet de cigarettes à moitié écrasé et un briquet. Il s'éloigne des hordes d'hommes et de femmes pour se poser dans un coin, s'adossant contre un mur. Sort une clope , range le paquet sur lequel on peut voire une inscription mettant en garde contre le tabagisme, et l'allume, tirant une longue bouffée avant de laisser s'échapper de sa bouche un nuage de fumée blanchâtre.
Fumer tue... Tsk, comme si il pouvait craindre ça. Il risquait déjà bien sa peau tous les jours en sortant dans la rue. Alors ce n'était pas en s'en grillant une qu'il allait se mettre plus en danger que d'habitude.
Son regard oscillant entre les diverses personnes qui continuaient leur chemin devant lui, il remit à son tour le briquet dans sa poche. Observer les gens dans les rames de métro était toujours un bon moyen de trouver de nouvelles proies potentielles, de nouvelles personnes bonnes à arnaquer. Des gens désespérés, prêts à tout pour oublier leurs malheurs... même à sombrer dans la dépendance et la misère la plus totale. Oui. Il faisait bon vent d'être vendeur de drogue dans le monde souterrain des quartiers pauvres. | |
| | | | Etoile Nocturne
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| | Sujet: Re: Six feet under. Dim 12 Oct - 17:24 | |
| Une femme moins vétue que Jushi se baladait dans la station de Métro, fixant les familles réunies partant en vacances, les vieux célibataire et les jeunes ado's rappeurs, ricanant de blagues idiotes entre eux. Elle ne faisait pas partie d'eux, non, elle était bien plus majeure. Environ 16 meme 17 ans. Ce qui se voyait bien, dans sa poitrine et sa taille. Ses longs cheveux bleux-noirs était attaché avec un élastique solide, il retombait sur son dos. Elle portait un gilet noir en laine, dessous un uniforme simple. Bleu et blanc. Elle observait depuis longtemps l' "homme portant une écharpe rouge ". Il venait de relacher le poignet du gamin quand elle ricana doucement. Elle s'approcha d'un bar abandonné, ses talons haut claquant sur les pavements gris et agés. C'était le chef. Le supérieur de Jeudi Noir - effectivement, elle savait qu'il était redevenu en apparence humaine. Shiva - tel était son nom - avança, touchant les murs pleins de poussiere infinis. Il fumait, ce que détestait l'ado. L'odeur et la couleur de la cigarette, affreux pour elle. Shiva s'arreta enfin, scrutant Jushi. Elle se décida a prononcer quelques mots formant une phrase.
" T'embetes les bipedes maintenant ? "
Elle eut un rire sadique. Elle ferma son gilet en tirant sur la fermeture éclair. On pouvait voir en dessous une sacoche en cuir noir et usé. La lycéene apperçut le gamin auquel s'était frotté Jushi, ses larmes coulaient toujours.
" Pathétique. Je ne vois vraiment pas la peine de les faires souffrir, mieux vaut les tuer tout de suite.
Tu ferais mieux de regagner le camp au lieu de t'amuser a la frontiere. A moins que tu ne veuilles attaquer le clan des Etoiles, m'enfin sa m'etonnerait de ta part. "
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| | | | » Shining Castle
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| | Sujet: Re: Six feet under. Dim 12 Oct - 17:38 | |
| • Adossée contre le mur opposé au quai, regardant les passants sans réellement faire attention à eux, une jeune femme à la courte tignasse châtaigne parsemée de reflets roux observait. Elle regardait tout et n'importe quoi, toute scène susceptible de la divertir étant la bienvenue. Aller se perdre dans la foule et faire le mouton, ce n'était pas vraiment son truc ... Non, elle préférait regarder les autres vivre, et se délecter de se qu'elle voyait, émergeant au moment propice afin de proposer ce qui apparaitrait certainement aux yeux de ses victimes comme une parfaite échappatoire. Car dealer de la drogue, c'était bien, mais encore fallait-il avoir quelqu'un à qui la vendre ... Ces clients, il fallait donc aller les dénicher, quelque chose qui n'était pas bien dur au beau milieu de la banlieue, là où tout les reclus et laissés pour compte étaient réunis. Oui, tout ce qu'il fallait, c'était trouver la faille chez chacun de ces acheteurs potentiels, et l'exploiter. Frapper là où ça fait mal, afin de donner l'envie au pigeon de consommer, de fuir la dure réalité.
Un hurlement strident, montant assez haut dans l'échelle des aïgus, attira son attention. Un cri de gosse typique, de môme qui n'a pas encore mué ... Au milieu de cette marée humaine mouvante, c'était créé un couloir de tranquilité. Les passants ne prêtaient pas vraiment attention à la scène qui se déroulait pourtant sous leur nez, bien trop occupé par leurs petites affaires pour perdre du temps. Non, il évitaient les ennuis inconsciemment, comme une autruche qui plonge la tête dans le sol, croyant ainsi effacer ce qui la menace. Un gamin était élevé à quelques mètres au dessus du sol par un type à la tête couverte de laine écarlate. Un petit sourire amusé vint prendre place sur les lèvres blanchâtres de Ko' alors qu'elle se rendit compte que le bonnet rouge, ainsi que son propriétaire, ne lui étaient pas inconnus. A chacun de s'occuper comme il peut me direz vous ... Et alors que le gosse, qui finalement avait rejoint le sol non sans mal, s'éloignait sans demander son reste, une jeune femme vint prendre sa place. Huuum, Etoile du Paradis. Qu'est-ce qu'elle venait faire là celle là ? Enfin bon ... Peut-être rendrait elle les choses plus amusantes encore ? Fixant ses pupilles grises sur les deux pseudo humains, elle se détacha du mur et s'avança vers eux. Vraiment, l'Etoile n'avait jamais eu le sens de l'humour ...
« Pauvre gosse ... » marmonna-t-elle en affichant un rictus pas vraiment désolé.
Les voleurs, il y en avait de partout, autant voire même plus que les dealers ... Alors pas de quoi faire tout une histoire pour un nain qui s'en tirerait avec une bonne entorse du poignet. Par réflexe, Kokaïn plongea la main dans l'une des larges poches de sa longue veste couleur vase, histoire de vérifier que ses biens n'avaient point disparus comme par enchantement. Précaution, bien inutile, elle le savait. N'importe quel Guerrier, même le plus médiocre, aurait été capable de repousser les assauts d'un voleur à la tire ... Mais tout de même. On n'est jamais trop prudent ...
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| | | | Jeudi Noir
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| | Sujet: Re: Six feet under. Dim 12 Oct - 21:24 | |
| Une silhouette vaguement familière se détacha de la foule pour finalement venir se poser non loin de lui. En une fraction de seconde, le regard avisé de Jûshi reconnut celle qui était hiérarchiquement sa supérieure, sous sa forme humaine. Sa supérieure... Tsk. Le simple fait de savoir qu'il existait en ce monde quelqu'un pour lui donner des ordres le dérangeait. Et notre Jeudi Noir étant un tantinet misogyne, la possibilité d'être placé sous les directives d'une femelle était encore plus... frustrant. Il espéra un instant qu'elle ne l'avait pas remarqué, qu'elle était venue de coller là juste par hasard et allait bientôt repartir, mais après tout, c'était bien beau de rêver...
" T'embêtes les bipèdes maintenant ? "
Le membre du clan des Ombres ne répondit pas, se contentant tout simplement de tirer une nouvelle bouffée, rapidement suivie d'un nouveau jet de fumée à l'odeur âcre. Pourquoi fumait-il, après tout ? En un sens, n'était-ce pas là une façon de se rabaisser au niveau de tous ces stupides gens dont il ruinait peu à peu la vie ? Peut-être. Mais après tout, c'était là une habitude qui l'avait pris il y avait déjà un certain temps, comme ça, du jour au lendemain. Il ne se sentait pas particulièrement dépendant, mais aimait bien, de temps en temps, s'en griller une.
Et de nouveau, la voix de sa meneuse s'éleva dans les airs, couvrant de par sa proximité le tumulte de la cohue. Regagner le camp ? Cela faisait déjà un bon moment qu'il n'y avait pas mis les pattes, trop occupé à s'adonner à ses petits trafics malsains. Mpff... Oui, il devait bien avouer que le ton qu'elle employait le dérangeait. Il n'aimait pas qu'on lui parle ainsi. Il estimait qu'on lui devait respect. Et cette façon de s'adresser à lui, était dans son esprit une offense à sa personne. Néanmoins, son esprit, rusé, lui sommait de ne pas faire quelque chose qu'il aurait pu regretter par la suite. Il avait certes une âme de solitaire... mais l'habitude de vivre dans le clan était la plus forte, et puis, il était toujours bon d'avoir quelqu'un derrière soit, même s'il se jugeait parfaitement apte à parer à n'importe quel coup dur. Daignant enfin bien vouloir répondre à Etoile du paradis, que dis-je, à Shiva, il lâcha d'un ton morne :
" Je travaille. "
Sous-entendu : laisse-moi bosser et dégage de la. En une version bien moins directe et offensante, bien entendu. Et alors qu'il se demandait comment il allait bien pouvoir faire pour se débarrasser d'elle, car il savait très bien qu'il ne risquait pas d'avoir la paix aussi facilement, quelqu'un d'autre débarqua. Encore une face connue... Après le chef, voilà que c'était le lieutenant qui se ramenait. Il était servi, aujourd'hui.
" Pauvre gosse. "
Jûshi n'eut pas de réaction directe à sa phrase. Mais finalement, histoire de faire bonne figure, il parla de nouveau, sur un ton aussi détaché qu'auparavant :
" Il n'avait qu'à trouver quelqu'un d'autre à dépouiller. Sur ce coup-là, il a choisi la mauvaise personne. "
Pas très sympathique, certes. Il savait bien que les paroles d'Acides Sulfuriques étaient emplies d'ironie, mais après tout, il trouvait qu'il était préférable de se justifier. On ne sait jamais ce qui peut se passer dans la tête de quelqu'un de haut placé, et il n'avait pas envie qu'on vienne lui chercher des noises pour rien, surtout que les deux félines ici présentes devaient bien savoir qu'il n'était pas un membre très présent dans le clan. | |
| | | | Etoile Nocturne
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| | Sujet: Re: Six feet under. Dim 12 Oct - 21:58 | |
| Etoile du Paradis sentait bien que Jushi ne voulait pas du tout lui porter respect, au contraire. Ce qui ne plaisait pas vraiment a la meneuse, évidemment x). Shiva regarda le lieutenant s'approcher. Personnellement, Heaven était tres solenelle et patiente. Mais elle détestait ce genre de chat se prenant pour le roi du monde, se croyant indépendant. Elle en avait deja vue des comme sa, ah oui, par le passé. Surtout ceux qui passait des rumeurs fausse juste pour se moquer, se sentir fiere de leurs actes pathétique. C'était vraiment lamentable. Elle haissait aussi les crétins de chatons qui se moquait de Nuage Fantome, se croyant supérieur a lui. Ceux la méritait une bonne raclée. La fumée en pleine gueule, Shiva était dégoutée. Comment cette texture pitoyable pouvait elle tant plaire a ces idiots de Bipedes ? Surement parce qu'ils voulaient mourir rapidement. Mais pour cela, il fallait juste se frotter a le chef des Ombres. Cette sadique sans pitié - sauf pour les chatons - qui tuerait des humains pour le plaisir. Le trafic des drogues ne lui plaisait pas vraiment, mais si cela faisait souffrir les hommes elle le pratiquerait toujours.
" Au lieu de relaxer en fumant des clopes, va chercher de quoi nourrir le clan. "
Elle parlait sur un ton stricte. Elle voulait du respect, elle l'aurait. Sa marchait comme cela avec elle. Et ceux qui n'était pas content, qu'ils allaient se faire foutre tiens. C'était pas l'opinion d'un seul imbécile qui l'intéresserait plus que la majorité. Elle se tourna vers son lieutenant. Quel incapable celui la.
" Tu ferais mieux de l'aider au lieu de glander. "
Elle s'adressait a lui cette fois ci, sachant que Jushi n'aurait besoin d'aucune aide. D'ailleurs elle se doutait qu'il accomplirait sa tache. Il ne se frottait pas a elle, ce qui était plutot normal. Shiva s'ennuyait ses jours ci. Elle n'était pas flemmarde mais préférait laisser les autres faire ces traveaux.
[Je me sens nulle en Rp par apport a vous x3] | |
| | | | Jeudi Noir
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| | Sujet: Re: Six feet under. Dim 12 Oct - 22:34 | |
| [ Gomen Vendetta, je me permets de te devancer ._.
Mais non, Chupa, t'as pas à te sentir nulle. J'ai juste de l'inspiration avec lui, c'est tout, enfin, en ce qui me concerne ^^' ]
" Au lieu de relaxer en fumant des clopes, va chercher de quoi nourrir le clan. "
Cette fois-ci, Jûshi tourna la tête vers elle et la dévisagea longuement. Se relaxer en fumant des clopes ? N'avait-elle donc pas compris ce qu'il venait de dire ? Perplexe, il finit par lui répondre, sur cet habituel ton froid et parfois légèrement méprisant qui le caractérisait :
" Je te l'ai déjà dit. Je travaille. "
Nouveau sous-entendu : je cherche quelqu'un à pigeonner et à qui prendre son argent, ce qui peut donc revenir au fait d'aider le clan, puisqu'avec l'argent récolté, il pouvait acheter de la viande ou autres moyens de se sustenter au commerce du coin. Voilà qu'à présent elle souhaitait qu'il parte à la chasse...
Certes, il n'avait pas l'intention de la contredire trop longtemps, sachant pertinemment ce qui pouvait l'attendre. Néanmoins, l'idée de partir vadrouiller dans les égouts ou autres dans l'espoir de trouver un rat ou quelque chose à manger lui déplaisait fortement. Il y avait bien d'autres moyens de contribuer à la vie active, même si ça encore, ça ne lui plaisait pas beaucoup. Non, même si on pouvait en être amené à penser le contraire, il ne se prenait pas pour le roi du monde ou quelque chose du genre. Il n'avait pas vraiment plus d'estime pour soi-même que pour les autres, tout du moins il s'aimait assez pour ne pas se considérer comme un paria, et donc ne pas se rabaisser au rang de tous ceux qui l'entouraient. Il savait bien qu'il n'était pas invincible, ou quoi que se soit s'en rapprochant. Sans doute la façon qu'il avait de se comporter avec les autres laissait penser le contraire. Mais après tout, cela aussi lui importait peu. Ce qu'il voulait, c'était mener sa vie, au jour le jour donc, et demeurer sans attaches ni contraintes, sans dieu ni maître, sans personne pour lui demander des comptes. Ce qui était visiblement mal parti avec Shiva qui se mettait à lui ordonner d'aller réapprovisionner le clan.
" Tu ferais mieux de l'aider au lieu de glander. "
Visiblement, d'ailleurs, la meneuse ne semblait pas avoir beaucoup d'affection pour celle qui la secondait. A se demander comment elle faisait pour rester chef et ne pas ployer sous une rébellion de masse. N'avait-elle pas conscience des risques qu'elle prenait à traiter ses subordonnés de la sorte ?
Quoi que, à bien y réfléchir, il se comportait lui aussi en tyran avec ceux qui étaient à sa botte, ces vulgaires bipèdes qui se salissaient les mains à sa place en s'aventurant dans les quartiers les plus mal famés pour accomplir leur travail de petits dealers de bas étage, à la solde de ce que l'on pourrait qualifier de " plus gros gibier ", à savoir lui. Mais ceux-ci n'étaient que des moins que rien, et il n'avait absolument pas à les craindre. Ce n'étaient pas quelques misérables humains qui allaient lui faire peur, d'autant plus que ces humains-là n'avaient en rien la carrure de ces êtres qu'on appelait les chasseurs... et de leurs chiens.
Cette pensée aurait dû faire renaître en lui une foule de mauvais souvenirs, mais il n'en fut rien. Voilà bien longtemps que Jeudi Noir avait appris à se fermer à toutes les émotions, y compris celles qui avaient attrait à son passé. Parce que cela ne sert à rien de s'apitoyer sur ses malheurs passés, et que quand on mène une vie de débauche comme la sienne, il n'y a que le présent qui compte. Les évènements passés, les choses à venir sont totalement exclues. Il était certes quelqu'un de très réfléchi, mais préférait ne pas s'attarder sur ces choses-là qu'il considérait comme totalement futiles et inintéressantes. A quoi bon faire les ébauches d'un avenir glorieux, si l'on est pas assez fort pour s'assurer de son présent ? Il laissait aux gens ambitieux et aux riches le luxe de penser à demain. Lui préférait se concentrer sur aujourd'hui, et ce n'était pas demain la veille qu'il allait changer cette façon de penser. | |
| | | | » Shining Castle
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| | Sujet: Re: Six feet under. Lun 13 Oct - 21:25 | |
| [ Pas grave, la Conscience à tous les droits t'façons x)
Par contre j'vous garanti pas la prochaine réponse avvant mercredi ou ce WE, donc avancez pas trop sans moi non plus ^^" ]
• Huum ... C'était assez mou comme réponse, non ? Tombé sur la mauvaise personne, et c'est tout ? Ah, le destin, le hasard, quel parfait coupable quand même ... On pouvait lui mettre tout et n'importe quoi sur le dos, arguant un manque de chance, une simple coincidence. Mais les coincidences, aussi pratique qu'elles puissent être, n'existent pas, bien sûr. Il lui donnait plutôt l'impression de vouloir éviter les ennuis. Bwof ... Coller les gens qui faisaient joujou avec des humains, elle avait quand même d'autres choses à foutre, merci bien. Observer le débat qui s'annonçait tripant entre son Chef et ce dealer qui faisait visiblement par grand chose par exemple ... Aussi la remarque acerbe d'Etoile du Paradis lui déplut elle fortement.
« Je bosse, ô grand Chef ... répondit-elle en dévoilant une floppée de dents blanchâtres, quasi transparentes, alignées en rangs comme de petits soldats de plomb. Aux deux extrémités de sa bouche, deux canines bien plus pointues que la normale, preuve que tout comme ses deux interlocuteurs Ko' n'était pas vraiment humaine. Si le soucis du détail t'obnubile à ce point, sache que je fait le tour du territoire, histoire de vérifier que quelques clampins errants ne seraient pas venus squatter par là. »
... Et pan, dans les dents ! x) Moui, bon, elle s'était assez bien foutue de Jûshi quelques minutes auparavant, mais Acide Sulfurique n'était pas vraiment une adepte des emmerdes, comme la plupart des gens en fait ... S'esquiver plus ou moins habilement, tout en laissant son assaillant sur sa fin de préférance, voilà qu'elle était la solution la plus subtile et la plus intéressante. Elle n'avait rien de particulier contre la Meneuse ... En dehors de fait qu'elle aimait un peu trop donner des ordres à son goût, elle se débrouillait comme elle pouvait pour gérer un Clan composé majoritairement de drogués et de zombies. Mais elle était un peu trop à cheval sur sa pseudo autorité en ce moment ... Qu'on lui foutte la paix, c'était tout ce que demandait Kokaïn. Aider l'autre dealer ? Ouais, bon ... On va dire que des refourgeurs de poudre, on en trouvait beaucoup dans le monde des Ombres, c'était plus que courant, et loin d'être original ... Alors si l'on voulait écouler la marchandise pour se faire du blé, fallait quand même éviter d'aider la concurrence quand même, ça la foutais mal. A moins de bosser en équipe ? Mais cela ne lui plaisait pas vraiment ... A moins qu'une alliance soit un indispensable, elle préférait l'éviter. Car une équipe, c'était avant tout une question de confiance, confiance qu'elle se refusait à accorder.
[ C'est pas bien long, mais j'ai pas le temps de faire plus, désolée >_< ] | |
| | | | Etoile Nocturne
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| | Sujet: Re: Six feet under. Lun 13 Oct - 21:43 | |
| Shiva se tenait plus précisément devant Jushi. Ah. C'est sa ce qu'il appelle travailler ? Voler pour pouvoir acheter des vivres trouvé par des Bipedes ? Pas questions qu'on bouffe sa. Il vaut mieux chasser la viandre par nos propres moyens. Le conaissant, il risque de se retrouver avec un arnaqueur. On ne prédit pas les actions de ces humains, on ne les connait pas assez. Quoi que, le guerrier venait un peu de contredir la meneuse non ? Arf, sale rebelle. Si l'était pas content, l'avait qu'as l'acheter pour lui sa viande pourri. Enfin bon. Effectivement, cela plaisait a la meneuse de donner son ordre, etre autoritaire. En plus avec son rang, elle pouvait faire sa toute la journée. Bref, on va les libérer un peu ces pauvres chou qui veulent etre tranquille. Etoile du Paradis pris une pomme sur la terre, encore intact. Mais pas pour longtemps. Ses doigts l'écraserent vite fait bien fait. Ce n'était plus qu'une substance juteuse et sucrée. Personellement, ce n'était pas le genre de la meneuse de lecher ces trucs. Elle avait juste fait sa pour impressioner. Sa l'amusait et ce n'étais pas tres dure. Bon, il faudrait peut-etre lui répondre a Jeudi Noir non ? C'est ce qu'elle fit.
" Ah oui, tu travailles. Pour faire quoi ? Acheter des trucs ? Je ne crois pas que des pieces simple et imprimés peuvent rapporter des trucs au clan. A moins que tu ne veuilles imiter les vieilles Bipedes qui vont au marché et s'écroulent sur la route, ne pouvant pas porter autant de légumes. Mais bon, j'ai autre chose a faire donc reste " travailler " ici si tu veux. "
Elle se tourna vers son lieutenant. Kokain. Elle, elle travaillait aussi apparément. Patrouillait. Etoile du Paradis n'appréciat guere son " O grand chef ". Un chef normal, sa le complimenterait et il glousserait surement. Mais pas elle. Cela lui rappelait que c'était son lieutenant et que tot ou tard, ce serait lui le " Grand chef ". Ce qui dégoutait d'avance Heaven. A croire qu'un petit chaton deviendrais chef.. Beuh. Nan, pas possible je pense.
" Tu peux pas les sentir ? Mouais, fais ce que tu veux. J'ai du travail moi aussi. "
Shiva remarqua la sorte de tente au dessus d'une étagere portant des fruits. Ces toits était agréable a monter. Mais, hum, mieux ne vallait pas s'amuser en tant qu'Humain.. >< | |
| | | | Jeudi Noir
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| | Sujet: Re: Six feet under. Mar 14 Oct - 19:16 | |
| [ Okay =) ]
Jûshi était resté silencieux tandis que Kokain se justifiait auprès de la chef... Tsk. Patrouiller. Comme si cela pouvait avoir de l'importance. De quoi avaient-ils peur ? D'envahisseurs potentiels, ayant décidé de venir faire un petit tout dans le coin, et, qui sait, peut-être même de " conquérir " ces vastes terres ? Ouais. Ca aurait pu le faire, si seulement ils n'avaient pas vécu dans des quartiers aussi pourris et malfamés, s'ils n'avaient pas logé dans les bas quartiers, ces bidonvilles et autres immeubles totalement délabrés dont personne ne veut, et où l'on cloître ceux que la haute société considérait comme des nuisibles, ou des bons à rien. De ce côté-là, ils n'avaient pas beaucoup à craindre une tentative d'envahissement. A moins qu'une troupe de solitaires rebelles et mal intentionnés ait décidé de finalement trouver un territoire... et qu'ils aient choisi le plus pourri de tous. Néanmoins, Jûshi savait une chose : si des ennemis tentaient de les virer de là et de squatter le coin à leur place, alors là, il ne les laisserait pas faire, et serait même capable de faire ce que l'on pourrait qualifier " d'acte de patriotisme ", à savoir se joindre à son clan tout entier histoire de jarter les pseudo-envahisseurs. Parce que la possibilité d'une guerre risquait de nuire à son marché, et vu que son petit business tenait plutôt bien la route, il n'avait pas l'intention de le voir se casser la gueule.
Suite aux paroles du lieutenant la chef réagit de nouveau. Avec tout autant de prétention. Un léger froncement de sourcils du brun montra que ce comportement l'agaçait de plus en plus, mais en même temps il n'allait pas tenter le diable et céder à cette impulsion sauvage qui montait en lui et lui disait de l'attraper par la gorge pour la faire taire. Quand même, il était loin d'être inconscient, et savait qu'un tel acte lui vaudrait nombre de représailles - à moins que dans la foulée il en profite pour les tuer, elle et Acide Sulfurique, et pour s'auto-proclamer chef du clan des Ombres à la suite, auquel cas il n'aurait pas vraiment de problèmes par la suite - et qu'il risquait fort de se faire exclure du clan, ce qui entraînerait donc un bannissement de ces terres et le forcerait à plier bagages et à aller s'installer ailleurs... et là encore revenait le problème de son marché, qui était établi ici. Il tira donc une dernière bouffée et écrasa négligemment son mégot contre le mur derrière lui, avant de le balancer par terre, un peu plus loin.
Se décidant enfin à lui adresser un vrai regard - et donc à lui porter un tant soit peu d'attention, il répondit :
" Il faut savoir vivre avec son temps. On est loin des âges ancestraux où il fallait chasser pour se nourrir. "
Ses lèvres brûlant de rajouter un sarcastique " et donc dans l'histoire, on peut dire que c'est toi, la mamie, qui ne se détache pas de ses traditions totalement révolues ", il enchaîna brièvement :
" Donc, puisque tu as dit bien vouloir me laisser rester, et travailler... "
" ... tu peux te barrer. "
Mais bien entendu, là encore, la fin de la phrase resta en suspend. Pas envie de s'attirer les foudres de la femelle - car oui, comme je l'ai dit, il avait quelques tendances misogynes et ne lui accordait donc pas beaucoup d'estime. Son seul oeil visible scruta un instant la foule environnante, et il s'adossa de nouveau contre le mur. Sachant pertinemment que ce ne serait sûrement pas comme ça qu'il réussirait à les faire lui lâcher la grappe... mais de toute façon, il n'avait pas l'intention de se barrer, et était bien trop orgueilleux pour ça. Le simple fait de partir, même pour ne plus avoir à subir leurs remarques lassantes, revenait dans son esprit à subir une défaite. Et ça, il le refusait totalement. | |
| | | | Rêve de Minuit
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| | Sujet: Re: Six feet under. Mar 14 Oct - 19:52 | |
| Marcher tout droit. Suivre les autres qui t'entours. Accompagner un courant de corps. Ne pas, surtout pas penser. Faire comme les autres, c'est plus simple. Ils ont sûrement la solution. Si tu les suis, ils t'indiqueront le chemin. Ils choisiront t'on futur. Ils en feront ce qu'ils veulent. A leur guise. Mais, peut-être, oui, peut-être, que par mis ces milliers, une personne tient à toi. Elle fera tout pour toi. Elle t'offrira le meilleur futur possible. Elle se sacrifiera pour toi. Puis peut-être, qu'elle te trahira. Elle te laissera et tu te perdras dans le flot. Tu te tourneras vers n'importe qui et tu t'accrocheras à lui pour qu'il te soutienne jusqu'à un futur qu'il aura choisit pour toi. Ou, peut-être, que tu abandonneras cette personne. Elle aura tout fait pour toi, mais, guidé, pas une seule fois tu penseras à l'aider, elle. Un animal saura s'occuper tout seul. Mais un humain, non. Il ne peut pas vivre seul. Il perdra toute sa joie. Mais, les deux ? Non, pas les deux. Eux, ils étaient pas humains. Ils étaient des chats. Ils coupaient le flot de corps de tous les côtés. Trouvant leurs chemins avec perfection. Se fiant à eux-mêmes, à un instinct qui ne les lâchera pas. C'est pas facile. On s'en croit capable. Mais c'est faut, il faut des forces qu'on aura peut-être jamais. Une confiance en soit parfaite. Puis, il ne faut pas de barrières. Mais, dans un tel monde, il n'y a que ça. Des barrières. Dans des conditions de vie merdiques, on est merdique. Dans un tel monde, c'est difficile de faire confiance. Mais quand tu peux, tu le sais.
Une forme quitta la foule, tranchant son flot sans effleurer un seul des nombreux passants. Toujours du même pas rapide, il s'engouffra dans une ruelle sombre, étroite et vide. Rencontrant de nouveau la lumière de l'autre côté, il s'arrêta, et contempla. Quoi ? Tout. Il accepta aussi toute effluves que le vent lui apportait, s'engouffrant dans la ruelle et ébouriffant son poil... euh, ses cheveux. Pourtant, il avait l'aspect d'un humain normal. Si ce n'était ses pupilles un peu trop étroites dans la lumière du soleil, et ses canines un peu trop pointues. Mais, il n'était pas humain, et il repéra ses semblables après un moment d'attention. Ses yeux changèrent par eux-mêmes, et ses crocs reprirent une forme normale. Pour pouvoir sentir à sa guise et voir à sa guise, il lui fallut prendre sur sa véritable apparence, ce qui n'avait pas négligé quelques autres accompagnements. Le jeune homme rejoignit trois autres personnes qui entouraient un simple banc. La tension ne semblait pas passive, mais la raison, il ne la savait pas encore. Il se glissa juste devant son lieutenant et s'assit sur le banc, ou plutôt, se percha, assit sur le dossier et les pieds sur le ... là où on s'assoit. x___x
En guise de bonjour, il hocha la tête à Jeudi Noir et agita la main envers son chef. « Hey, » salua t-il Acide Sulfurique. Il était conscient qu'il était plus jeune qu'eux, mais il avait fait ses preuves en temps que guerrier et ne doutait plus sur ses forces. Visiblement, le brun en avait marre de sa compagnie mais Sorrow n'hésita pas à squatter. Après, s'il voulait même pas parler normalement c'était un cas de type complètement associal et ça, il ne pourrait rien y faire. D'une main, il prit de sa poche un briquet et dévisagea les autres membres du clan en tendant sa main libre.
« Got some ? »
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| | | | Jeudi Noir
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| | Sujet: Re: Six feet under. Sam 18 Oct - 20:16 | |
| [ Ouais ouais, je sais, je reprends les devants, mais bon, puisque personne ne se décide... Voui, je sais Vendetta, pas avant le week end... Roh mais bon, je suis Conscience, nah è_é ]
Et voilà qu'une nouvelle tête connue - enfin, " connue ", c'était vraiment un bien grand mot - se détachait de la foule et se rapprochait de leur petit groupe, faisant naître un arrière-goût amer dans la gorge de Jeudi Noir. Là qu'il avait une chance de se retrouver de nouveau seul, un nouveau matou se ramenait et faisait voler en éclats tous ses espoirs. Damn. Avec un air pas super réjoui, il observa Rêve de Minuit se ramener vers eux - ç'aurait été trop beau qu'il ne les ait pas vus - et le saluer d'un bref signe de tête, salutation qu'il ne lui rendit d'ailleurs pas - il ne saluait jamais les gens, comment ça, désagréable ? - et demeura de marbre lorsque le jeune homme lui demanda des cigarettes. Non mais quel ingrat. Non seulement il venait de faire s'envoler toutes ses chances de paix intérieure - pour un court laps de temps, certes, mais un laps de temps quand même - mais en plus il lui réclamait des clopes. Ses clopes à lui. Mais quel clochard. Oui, autant le dire, ce genre de comportement, aussi innocent fusse-t-il, avait tendance à exaspérer notre Jûshi. Notre Jûshi qui n'avait jamais pensé qu'à sa poire et détestait donc donner - mais adorait prendre. Peut-être que le fait de se montrer désagréable avec lui le convaincrait de dégager... Ouais, là encore, il n'y croyait pas trop. Néanmoins, se disant qu'il était sans doute préférable de se montrer " sympathique " pour une fois, il porta la main à sa poche pour en sortir le paquet à moitié écrasé de Lucky Strike qui à présent était presque vide, et en dégagea une cigarette - j'ai épuisé mon stock de synonymes = =' - cylindrique qu'il lui tendit, ne manquant pas par la même occasion de lui balancer un regard des plus glacials. Et ce, bien entendu, sans piper mot.
Il se retrouvait donc en présence de trois " confrères ", une chef tyrannique, un lieutenant sur lequel il n'avait pas vraiment d'avis, et un... mendiant. Génial. C'était décidément une après-midi de merde. Lui qui était parti pour se faire une petite sortie de repérage, dans le but de trouver une nouvelle personne sur qui se faire du blé, se retrouvait cerné de tous côtés et risquait d'avoir du mal à se sortir de cette situation des plus déplaisantes. Ah, mon pauvre Jeudi Noir, si seulement tu avais pu rester tranquillement vautré sur ton vieux sofa défoncé à regarder la télé, plutôt que te lancer dans une mission aussi stupide... Car après tout, il avait bien des subordonnés pour se charger de ce boulot. Même s'il aimait bien voir de quoi avaient l'air les gens qui dépendaient de lui. Sans doute était-ce dans son esprit une façon de sentir qu'il contrôlait les choses. Avoir le contrôle. Ce qu'il ne faisait pas du tout à ce moment-là. Le hasard avait voulu qu'il tombe sur tout ce beau petit monde aujourd'hui. Et s'il y avait bien une chose au monde à laquelle il ne pouvait remédier, qu'il ne pouvait influencer, c'était le hasard. Et la chance, qui n'était pas vraiment de son côté en temps normal.
Maudissant une fois de plus cette poisse qui lui collait à la peau, il aperçut le gamin de tout à l'heure, entouré de sa bande de petits voleurs, qui le regardait avec un air indescriptible, mélangeant haine et peur. Qu'est-ce qu'il lui voulait, lui ? Visiblement, il était pas content. Se tenant toujours le bras, le môme aux haillons à moitié déchirés le toisait, un peu comme s'il le défiait. Tsk. Lamentable petit bipède. S'il savait.
La simple vu de ce mioche qui semblait lui en vouloir lui fit esquisser un léger sourire, sourire qui n'était absolument pas bienveillant ou tout autre dérivé de la complaisance, mais qui se voulait plus sadique / ou un truc du genre. Un truc du genre, oui, car sadique c'était trop stéréotypé, et nous dirons dont que dans ce joli rictus dévoilant de belles dents blanches et de sympathiques canines légèrement proéminentes, on pouvait lire toute l'étendue de la cruauté perpétuelle dont faisait preuve Jûshi au quotidien. Et cette simple vision suffit à faire tomber le morveux en larmes et le fit partir en courant. Pauvre abruti. Et ça se prenait pour un homme.
Son petit rival de nouveau disparu, Jeudi Noir reporta son attention sur la situation actuelle, à savoir son encerclement prématuré et diabolique par trois autres félins. Parce que oui, c'était bel et bien la sensation qu'il avait. Un peu comme s'il était pris au piège. Et ça aussi, c'était vraiment pas plaisant.
Une journée de merde. Vraiment. | |
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